La formation continue se heurte à des résistances

Publié le 07/09/2013 à 00:00

La formation continue se heurte à des résistances

Publié le 07/09/2013 à 00:00

Cela fait deux ans que l'obligation de suivre de la formation continue a été imposée aux ingénieurs de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). Si certains apprécient l'initiative, d'autres y sont fermement opposés. Au point de quitter l'Ordre dans certains cas.

Les ingénieurs devaient avoir accompli 30 heures de formation continue sur deux ans le 31 mai dernier. Pour la première fois, c'était une obligation. Premier bilan : «95 % des 54 000 ingénieurs assujettis à cette obligation s'en sont acquittés dans les temps impartis ; 2 % n'ont pas terminé ou n'ont pas déclaré leur formation continue. Les 3 % restants n'ont toujours rien fait. C'est minime», constate le président de l'OIQ, Daniel Lebel.

Il y a donc des récalcitrants. Certains d'entre eux, à la veille de la retraite, ne veulent pas fournir d'effort pour continuer de se former. D'autres sont «allergiques» au caractère obligatoire de la mesure. Plusieurs trouvent les coûts de formation trop élevés, car toutes les entreprises ne les assument pas. Enfin, quelques-uns ont l'impression de payer pour les ingénieurs dont les comportements condamnables ont été dévoilés par la commission Charbonneau.

Perte de 2 000 membres

La résistance est bel et bien réelle chez certains ingénieurs. À tel point que l'Ordre déplore la perte de 2 000 membres au cours des derniers mois. Une bonne partie de ces défections pourrait être liée à la mise en place de la formation continue obligatoire. L'OIQ n'envisage cependant pas de revoir cette mesure. «Nous avons fait des efforts pour expliquer, accompagner, être flexibles», précise M. Lebel. Un système de dispenses a ainsi été mis sur pied, par exemple, pour les retraités et les ingénieurs établis hors du Canada.

«Nous maintenons la mesure pour assurer la valeur du titre d'ingénieur. Ça reste une profession de haut niveau, et les ingénieurs doivent suivre l'évolution de la pratique», explique Daniel Lebel.

Le Réseau des ingénieurs du Québec voit d'un bon oeil la formation obligatoire. «Cela aide les ingénieurs à maintenir leurs compétences et à faire ressortir qu'ils sont soucieux du travail bien fait et qu'ils recherchent l'excellence. Cela permet entre autres aux ingénieurs québécois de rayonner dans le monde entier», souligne Etienne Couture. Il considère que le refus de certains ingénieurs de suivre la formation correspond à une phase de transition incontournable mais, par nature, temporaire.

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