Fondateur de Daktronics, ex-investisseur dans les technos et membre de nombreux c.a., Jean-Louis Legault, le nouveau président de l'Association de la recherche industrielle du Québec (ADRIQ), n'est pas prêt à jeter la pierre aux entreprises.
Leur frilosité vis-à-vis de l'innovation fait partie des nombreux mythes qui circulent sur les PME québécoises, considère-t-il. Selon lui, les entrepreneurs d'ici ne sont pas si différents des autres à cet égard. " Ce ne sont pas les Québécois qui sont tièdes, c'est plutôt la nature de la recherche et le peu de succès de l'innovation provenant de la recherche universitaire qui les incitent à la prudence ", estime-t-il.
" Si on considère que de 5 à 10 % de la recherche fondamentale conduit à des innovations commercialisées, cela veut dire que près de 90 % du marché se satisfait d'une innovation moins audacieuse, qui améliore un procédé ou un produit ", ajoute-t-il.
Il considère que les entreprises ont raison de manifester une certaine réserve face aux innovations de rupture, parce que les rendements attendus surviennent à plus long terme et qu'elles présentent des risques financiers élevés.
Le président de l'ADRIQ est partisan du gentle push, un concept de son cru qui caractérise une innovation équilibrée, où chaque maillon agit avec transparence et en tenant compte de l'étape suivante, dans un esprit de partenariat et de collaboration.
