Emprunter pour profiter de la force du huard

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Emprunter pour profiter de la force du huard

Publié le 08/05/2010 à 00:00

Avec un dollar canadien au sommet de sa forme, il est tentant d'ouvrir un compte de courtage en dollars américains. Voici une astuce pour renflouer ce nouveau compte tout en conservant vos placements canadiens, de façon à diversifier votre portefeuille.

" Dans un premier temps, transférez simplement vos liquidités dans le compte en dollars américains ", dit François Têtu, vice-président et conseiller en placement chez Valeurs mobilières Desjardins. Cela vous évitera de vendre vos actions canadiennes et de payer des commissions.

Puis, si vous voulez aller plus loin, empruntez des fonds dans votre compte en dollars canadiens que vous investirez dans celui en dollars américains, dit-il.

Au Canada, il est possible d'emprunter jusqu'à 70 % de la valeur de ses actions et jusqu'à 98 % de celle de ses obligations. Prenons l'exemple d'un compte de courtage de 100 000 $, où 10 000 $ est en liquidités, et le reste, investi à parts égales en coupons détachés et en actions. Le placement possible atteindrait 85 600 $, soit les liquidités plus le prêt de 75 600 $ ((45 000 $ x 98 %) + (45 000 $ x 70 %)).

" Limitez votre emprunt à 10 ou 20 % de la valeur des placements canadiens ", conseille M. Têtu. Vous serez ainsi moins exposé en cas d'un rappel de fonds qui s'enclencherait si la valeur des placements canadiens qui garantissent le prêt chutait trop. Vous serez aussi moins exposé en cas de hausse de frais d'intérêt, fixés présentement entre 3,50 et 4 %.

Avec le temps, les transferts réguliers de liquidités et les gains réalisés dans le compte en dollars américains vous permettront d'investir sans utiliser l'effet de levier ni vendre vos actions canadiennes.

" Il faut y aller progressivement, dit Jean-François Dion, vice-président de RBC Dominion valeurs mobilières. Ainsi, vous n'aurez pas à prédire le meilleur moment pour faire la conversion, ce qui est impossible, les monnaies étant très volatiles à court terme. "

Se tourner vers les États-Unis sans vendre ses placements canadiens est un bon moyen de diversifier le risque, car la Bourse canadienne est surtout concentrée dans le secteur financier et les ressources naturelles, au contraire de la Bourse américaine.

lesaffaires.redaction@transcontinental.ca

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