Cuisiner pour l'avenir des enfants

Publié le 10/04/2010 à 00:00

Cuisiner pour l'avenir des enfants

Publié le 10/04/2010 à 00:00

" Je pense qu'un homme d'affaires n'a vraiment réussi que s'il contribue à l'amélioration de la société dans laquelle il vit ", explique le restaurateur d'origine portugaise, Carlos Ferreira.

Il est 10 h, et déjà des aides-cuisiniers s'affairent dans le café éponyme, rue Peel, à Montréal. Midi et soir, ce chef-lieu de la cuisine portugaise est devenu le rendez-vous du tout Québec inc.

L'avenir d'une société

Si Carlos Feirrera mène sa propre campagne caritative " Treize ans de généreuses idées ", c'est par reconnaissance pour son pays d'accueil où " on m'a invité à me mettre à table ", dit-il. Et à sa table aujourd'hui, sa fidèle clientèle verse 1 $ par repas à la Fondation CHU Sainte- Justine. L'année dernière, en pleine crise économique, le Feirrera Café a remis près de 110 000 $ à cette fondation.

Carlos Ferreira s'investit dans une cause principale, le bien-être des enfants, parce que " c'est l'avenir ". Parmi les organisations qu'il soutient, il nomme Enfants Soleil et le Centre Marie-Vincent, un centre destiné aux enfants victimes d'abus sexuels. Le fait d'avoir été invité, en 2006, à siéger au C.A. de la Fondation CHU Sainte-Justine, est pour lui " une consécration ". " Faire partie de ce conseil d'administration où on retrouve des gens importants et des pdg de grandes sociétés est un privilège, et me donne le sentiment d'avoir réussi quelque chose ", dit-il.

Il organise deux événements principaux pour financer cette fondation. Le premier, Le Gala des Chefs, convertit des dirigeants d'entreprise en chefs des fourneaux, le temps d'un souper gastronomique. Pour sa troisième édition, les convives ont goûté aux plats d'un chef de gouvernement, Jean Charest. Exceptionnellement, cette année les profits seront versés au Centre canadien d'études et de coopération International (CECI) pour venir en aide aux sinistrés d'Haïti. Le second événement, Le Grand party Feirrera, est un BBQ gastronomique organisé pendant la semaine du Grand Prix de Montréal.

Existe-t-il une recette Ferreira, pour concilier affaires et philanthropie ? Son engagement lui procure le meilleur rendement de son capital, ce qu'aucun budget de publicité ne pourrait égaler, dit-il. Et il a développé des amitiés solides au sein de son réseau philanthropique. " Mais c'est une roue qui tourne et il faut savoir dire non. " Les projets sont donc soigneusement étudiés, les relations de presse aussi et elles passent par une attachée. " Je n'ai pas un puit de pétrole sous les pieds, j'ai un restaurant. " Le restaurateur, qui gère une centaine d'employés, prévoit donner 300 000 $ en 2010. Le don, dit-il, est inscrit dans le code génétique des Portugais.

Le philanthrope : Carlos Ferreira

Les causes : La Fondation CHU, Sainte-Justine, Enfants Soleil et le Centre Marie-Vincent

Pour les organismes philanthropiques, il est essentiel de créer des liens avec des gens d'affaires prêts à s'engager. Ceux-ci deviennent de véritables ambassadeurs de la cause. Des organismes expliquent comment faire le bon mariage entre une personnalité et une cause. Plus, un portrait de trois personnalités engagées, Pierre Boivin, Mélanie Joly et Carlos Ferreira, qui nous disent ce qui les anime dans leurs activités philanthropiques.

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