Bientôt à l'étroit au Québec, St-Hubert prépare son expansion en Ontario

Publié le 07/02/2009 à 00:00

Bientôt à l'étroit au Québec, St-Hubert prépare son expansion en Ontario

Publié le 07/02/2009 à 00:00

Le Groupe St-Hubert a récemment ouvert sa 100e rôtisserie, un St-Hubert Express, à Cowansville, en Estrie. Encore une quinzaine d'Express à ajouter au réseau au cours des cinq prochaines années, et le marché du Québec affichera complet pour le franchiseur de Laval.

Ensuite, la chaîne de restaurants tentera de nouveau sa chance en Ontario, un marché où elle a exploité une vingtaine d'établissements dans les années 1980, avant de devoir plier bagages. Il ne reste plus que trois St-Hubert dans cette province : deux à Ottawa et un à Cornwall.

"Les prix de l'immobilier commercial étaient très élevés à l'époque, et nous avons commis plusieurs erreurs dont nous avons tiré des leçons", explique Jean-Pierre Léger, président et chef de la direction du Groupe St-Hubert, qui ne veut pas s'étendre sur les raisons de son échec en Ontario.

Le Québec, un marché saturé

Au total, 80 rôtisseries traditionnelles St-Hubert accueillent chacune en moyenne 250 personnes par jour; c'est le nombre maximal de rôtisseries que le groupe puisse rentabiliser au Québec. Sachant que chacun de ses établissements demande un investissement de 4 millions de dollars, on comprend qu'il faut un bassin d'environ 100 000 consommateurs pour qu'un restaurant St-Hubert soit rentable.

C'est pourquoi M. Léger a lancé son concept St-Hubert Express au début des années 2000. Avec seulement une centaine de places, ce restaurant sans service aux tables ne nécessite qu'un investissement d'environ 1,5 million de dollars.

"Ça nous permet de pénétrer de plus petits marchés", explique M. Léger, 63 ans. Comme celui de Matane, où un Express est prévu pour l'été prochain. "Quand on s'implante dans une ville, on n'a pas besoin de faire beaucoup de publicité; ça commence toujours très fort."

Récemment, St-Hubert a ouvert un restaurant Express à Cowansville et converti son restaurant de Drummondville à la formule Express. Selon l'entreprise, ce concept se prête mieux à la clientèle de voyageurs qui circulent sur l'autoroute 20. Pour l'instant, la direction ne prévoit pas d'autres conversions, mais n'écarte pas cette possibilité si la récession venait à miner la rentabilité de certains restaurants.

"Il reste encore de la place pour une quinzaine d'Express au Québec, que nous ouvrirons d'ici quatre à cinq ans. Après, si on poursuivait notre développement au Québec, on se cannibaliserait", estime M. Léger, qui prépare sa fille Amélie, directrice du développement immobilier, à prendre sa relève, même s'il prévoit de ne jamais prendre sa retraite. "Mon rêve, ce serait de mourir au bureau !"

Distribution au détail

Des 100 restaurants St-Hubert, 86 sont détenus par des franchisés, les autres appartenant en propre au Groupe St-Hubert. Ce dernier est aussi propriétaire du terrain et de l'immeuble d'une quarantaine de restaurants.

En attendant de prendre de l'expansion en Ontario, M. Léger, dont les parents ont ouvert une rôtisserie, en 1951, parce qu'ils avaient remarqué que les gens faisaient la queue le dimanche soir devant le Mont-Royal BBQ et le Laurier BBQ, investira dès cette année plus de 10 millions de dollars dans une nouvelle plateforme informatique. Pas pour les restaurants, qui sont bien informatisés, mais pour les autres divisions du Groupe St-Hubert. Comme celle qui fabrique certains produits de marque St-Hubert (sauces, soupes, assaisonnements, salade de chou, desserts, etc.) vendus dans les épiceries. Comme Meilleures Marques aussi, qui distribue au détail les produits St-Hubert et d'autres produits, comme la confiture française Bonne Maman. M. Léger prévoit lancer de nouveaux produits en épiceries, mais il refuse d'en dire plus, se contentant d'ajouter qu'il "est déjà bien implanté dans ce secteur".

En outre, la coopérative avicole Exceldor distribue dans les épiceries du poulet frais de marque St-Hubert. Le Groupe St-Hubert a une entente de distribution au détail avec le producteur Flamingo pour les ailes de poulet de marque St-Hubert. Et il fournit les épices et la sauce à Aliments Ouimet-Cordon Bleu.

Quant au resto-bar St-Hub, presque toutes les rôtisseries traditionnelles en abritent un. Lancé dans les années 1990, le concept a rajeuni la clientèle des rôtisseries. Avec un positionnement plus musical que sportif, le St-Hub évite d'aller dans les plates-bandes de la Cage aux Sports.

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