Alain Bouchard espère poursuivre l'expansion de Couche-Tard dans 18 mois

Publié le 28/04/2012 à 00:00

Alain Bouchard espère poursuivre l'expansion de Couche-Tard dans 18 mois

Publié le 28/04/2012 à 00:00

Tandis qu'elle est engagée dans la plus importante transaction de son histoire, Alimentation Couche-Tard espère être en position de poursuivre son expansion par acquisitions dans 18 mois.

«Je pense qu'on va devoir être prudent avec notre capital dans les 18 prochains mois, mais ça ne nous empêchera pas d'avoir des discussions, et peut-être de faire des partenariats si ça se présente», a indiqué à Les Affaires le président de l'entreprise, Alain Bouchard.

Couche-Tard offre d'acquérir pour 2,8 G $ Statoil Fuel & Retail, filiale à 54 % du géant pétrolier Statoil, qui compte 2 300 stations-service/dépanneurs en Scandinavie et en périphérie. Si l'OPA est avalisée par 90 % des actionnaires, le réseau de Couche-Tard comptera près de 8 120 établissements.

L'objectif de la transaction est de fournir à la québécoise une base d'expansion sur le marché européen, alors que d'autres pétrolières sont réputées vouloir se départir de leurs activités de distribution dans l'avenir. «Lorsqu'on a acheté Circle K de ConocoPhillips en 2004, l'entreprise venait de déclarer un bénéfice trimestriel de 1,5 G$. Sa division distribution avait contribué pour 57 M $ à ce bénéfice (soit 4 %). Ils avaient 15 000 employés dans la division distribution et 15 000 autres dans le reste de l'entreprise. Le détail exige beaucoup de ressources. C'est trop d'attention demandé pour la rentabilité que les pétrolières en retirent», explique M. Bouchard.

Si la transaction est approuvée, le niveau d'endettement de Couche-Tard bondira à un ratio de 3,8 fois le bénéfice avant intérêts, impôts, amortissement et location. Il avait grimpé à 4,2 fois lors de l'acquisition de Circle K et avait été ramené à 3,2 fois un an plus tard. Standard & Poor's a placé sous révision la cote de crédit de l'entreprise.

Des analystes spéculent qu'un financement de débentures et une émission d'actions pourraient être envisagés.

Revoir l'offre de Statoil

Dans les prochains trimestres, Alain Bouchard souhaite notamment améliorer les techniques de mise en marché de Statoil. «Ils ont beaucoup travaillé du côté de l'essence, mais moins du côté de l'offre de produits en magasin. Ils proposent par exemple beaucoup de produits pour voitures, comme des lubrifiants. Nous ne sommes pas convaincus qu'il s'agit de la meilleure offre.»

Est-ce à dire que la Sloche du Québec pourrait faire son entrée en Scandinavie ? «On ne veut pas avoir trop d'ego, et il serait prétentieux de fournir une liste. On va accroître l'assortiment de produits. Il y aura des tests de marché», explique-t-il.

Statoil est une entreprise largement syndiquée, qui compte même des représentants syndicaux à son CA. Une situation qui n'est pas sans induire de parallèle avec le bras de fer syndical en cours au Québec. D'autant que les représentants syndicaux norvégiens au conseil ont voté contre la vente.

Alain Bouchard ne veut pas commenter, mais finira par dire que les syndicats font partie de la culture scandinave et que leur approche semble «commerciale» (pro entreprise).

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