South by Southwest: nouvelles frontières de la techno


Édition du 04 Avril 2015

South by Southwest: nouvelles frontières de la techno


Édition du 04 Avril 2015

Vers des lieux publics personnalisés

Lorsqu'on surfe sur Amazon.ca ou qu'on se connecte sur Facebook, on ne s'étonne pas d'y retrouver du contenu personnalisé. On s'est même habitués à voir les mêmes publicités nous suivre sur des sites Web qui n'ont aucun lien entre eux. On est moins habitués, cependant, à voir notre environnement physique se modeler en fonction de notre présence, voire de notre humeur. C'est pourtant une tendance avec laquelle il faudra composer, à en croire différents intervenants de SXSW.

Et pour adapter un environnement à ceux qui le peuplent, il faut commencer par savoir reconnaître ces derniers. Grâce à des caméras, il est désormais facile de déterminer le sexe d'une personne ou ses émotions. Et ce, sans parler de la reconnaissance faciale. «Je peux acheter un Raspberry Pi [un nano-ordinateur] à 50 $ et y brancher des capteurs ; on parle de technologies très faciles d'accès», a soutenu Jonathan Belisle, associé de SAGA, une firme spécialisée en expérience interactive de Québec. Dans le cadre de la table ronde à laquelle il participait avec son associé Vincent Routhier, il a fait valoir qu'il était plus facile que jamais d'établir l'identité des gens dans les lieux publics.

SAGA organise surtout des expériences interactives à des fins de divertissement, mais elle compte aussi des clients dans l'industrie du détail. Jonathan Belisle nous a expliqué que les détaillants utilisent ces technologies pour diriger leurs clients dans la section qui correspond à leur sexe, ou encore pour afficher sur leurs écrans des images auxquelles ils sont susceptibles de répondre émotionnellement : «Les détaillants veulent savoir comment leurs clients se sentent à chaque étape de leur expérience de magasinage», nous a-t-il expliqué.

Les détaillants et les publicitaires sont aussi nombreux à se tourner vers la technologie iBeacon pour offrir une expérience plus personnalisée à leurs cibles. Concrètement, il s'agit d'un système de positionnement conçu pour l'intérieur qui repose sur des antennes Bluetooth (des balises électromagnétiques, ou beacons en anglais) qui peuvent aussi bien être placées dans des panneaux publicitaires que dans un étalage.

Grâce à cette technologie, les détaillants peuvent proposer des offres ciblées aux consommateurs lorsqu'ils se trouvent près d'une vitrine, par exemple. L'application mobile de SXSW utilisait d'ailleurs iBeacon de manière à ce que ses utilisateurs sachent quels participants se trouvaient à proximité, grâce à près de 1 000 balises électromagnétiques réparties sur les différents sites du festival à Austin.

Se réapproprier l'espace urbain

L'artiste numérique BC Biermann, durant une table ronde, a expliqué vouloir se réapproprier l'espace urbain grâce à la réalité augmentée. Concrètement, il s'agit de transformer la réalité en modifiant en temps réel, grâce à une application, les images captées par la caméra d'un téléphone ou d'une tablette.

Entre autres réalisations, BC Biermann a créé une application de réalité augmentée qui remplace les panneaux publicitaires du métro new-yorkais par des oeuvres d'art. Selon BC Biermann, le potentiel de la réalité augmentée n'a pas encore été exploré. Selon lui, la technologie deviendra incontournable lorsque les casques de réalité virtuelle et les lunettes comme Google Glass seront plus répandus.

En attendant, Deehubs, une jeune entreprise de Seattle, a pris l'initiative de modifier la réalité urbaine grâce à des projections à grande échelle. À ce jour, la start-up aurait diffusé quelque 15 000 éléments de contenus en provenance du grand public sur des immeubles de la région de Seattle. Elle permet à quiconque de s'emparer de l'espace urbain gratuitement, à l'exception des marques, qui devront payer pour ce privilège. Autrement dit, Deehubs s'inspire du modèle d'entreprise de Facebook, mais l'applique à l'espace urbain plutôt qu'à un site Web.

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