L'industrie montréalaise des technologies de l'information et des communications (TIC) a de grandes ambitions. D'ici 2015, elle envisage de créer 60 000 nouveaux emplois, une augmentation de 50 % de son effectif, qui atteindrait alors 180 000 employés.
" C'est un défi majeur de croissance ", dit Michel Guay, président du conseil d'administration de TechnoMontréal, la grappe industrielle des TIC.
L'entrave principale à l'essor de l'industrie des TIC à Montréal est la disponibilité de main-d'oeuvre qualifiée. " Pour tirer parti de la croissance mondiale, nous devrons développer notre bassin de travailleurs spécialisés ", précise M. Guay.
Lors de la création de TechnoMontréal, en 2007, l'industrie métropolitaine employait un peu plus de 108 000 personnes dans les services informatiques, les médias numériques, les télécommunications, les logiciels et la fabrication. Actuellement, environ 120 000 personnes y travaillent, selon Techno-Montréal, ce qui vaut à la métropole le huitième rang nord-américain pour le nombre d'emplois dans ce secteur.
Montréal International joue la carte de la qualité de la main-d'oeuvre pour attirer les investissements. Les entreprises étrangères ont investi 377 millions de dollars dans l'industrie montréalaise des TIC en 2008, ce qui représentait environ 60 % de tout l'investissement étranger dans la métropole. L'an dernier, deux autres éditeurs de jeux vidéo, le norvégien Funcom et l'américain THQ, ont annoncé leur projet de s'établir à Montréal et d'y employer, d'ici cinq ans, 600 personnes.
Séduire les jeunes
La métropole voit-elle trop grand ? L'objectif paraît d'autant plus ambitieux que la croissance de l'industrie canadienne des TIC est estimée à environ 84 000 emplois d'ici à 2013, selon les récentes prévisions d'IDC et de Microsoft.
TechnoMontréal appelle à la mobilisation des entreprises et des institutions pour convaincre les jeunes gens d'embrasser une carrière dans les TIC. Les employeurs seront plus que jamais présents dans les écoles, les centres de formation et les salons de l'emploi. Ils comptent aussi combler leurs besoins de main-d'oeuvre par l'immigration et par le recrutement à l'étranger.
