Plus d'un internaute sur deux n'appartient pas à notre espèce

Publié le 10/02/2017 à 05:00

Plus d'un internaute sur deux n'appartient pas à notre espèce

Publié le 10/02/2017 à 05:00

Par lesaffaires.com

Hommes et femmes ne génèrent pas la majorité du trafic internet mondial. Non, ce sont les «bots», ces logiciels que l'on peut se représenter comme d'innombrables petits robots voyagant de sites web en serveurs. Et le plus souvent avec de sombres missions.

La société californienne de gestion de données Imperva vient de publier son rapport annuel pour lequel elle a examiné plus de 16,5 milliards de visites sur plus de 100 000 domaines internet sélectionnés de façon aléatoire.

Après trois années de baisse, l’activité de ces «robots» a rebondi en 2016 et représente 51,8% du trafic internet autour du globe. Cela signifie aussi que la plupart des visiteurs sur les sites d'entreprises, de marques ou médias, n’appartiennent même pas au genre humain.

Sans se perdre dans la philosophie technologique, notons tout de même que ces logiciels ne servent pas tous des causes nobles d'organisation équilibrée et fonctionnelle du web. Certains se montrent mal intentionnés si l'on peut s'exprimer de la sorte. Et ce sont eux les plus présents sur la toile. Imperva les range dans 4 catégories:

  • Les imitateurs (impersonators): près d’un quart des bots malveillants (24,3%) ont pour usage d’adopter des fausses identités afin de contourner les systèmes de sécurité. Ils servent le plus souvent à réaliser des cyber-attaques massives pour paralyser un site web.
  • Les pirates (hacker tools): nettement moins présents (2,6%), ces petits robots cherchent les failles dans les infrastructures web en vue de subtiliser des données et les exploiter.
  • Les racleurs (scrapers) et les pollueurs (spammers) pèsent ensemble seulement 2% du trafic. Les premiers visent les systèmes de monétisation, les seconds viennent salir les espaces de discussions, les sections de commentaires et autres.

L'autre camp, celui des bots bienveillants, se répartit comme suit:

  • Les préleveurs (feed fetchers): plus d’un bot sur dix (12,2%) servent à migrer des contenus vers les appareils et autres applications mobiles.
  • Les collecteurs (search engine bots): ceux-ci alimentent les moteurs de recherche et permettent les classements (6,6%).
  • Les araignées commerciales (commercial crawlers): elles extraient les informations autorisées, la plupart du temps pour des outils de marketing web.
  • Les contrôleurs (monitoring bots): ces derniers vérifient tout simplement le fonctionnement des sites, l'état des liens, etc.

Si ces quelques chiffres suscitent chez vous une certaine gêne, en tant que gestionnaire de site institutionnel ou responsable web pour une grande enseigne, considérez par ailleurs le ratio de popularité du site. La proportion de bots dépend des volumes des visiteurs quotidiens qu’attirent votre domaine.

Les sites les plus à risque sont en fait ceux dits émergents, enregistrant entre 0 et 10 utilisateurs par jour. Le pourcentage de «méchants robots» bondit à 47,7%. Les sites de trafic moyen, entre 1000 et 10 000 visiteurs, s’exposent à «seulement» 24,4% de malveillance.

 

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