Janie Béïque: se donner les moyens de ses ambitions


Édition du 20 Septembre 2023

Janie Béïque: se donner les moyens de ses ambitions


Édition du 20 Septembre 2023

Par Camille Robillard

Depuis que vous êtes arrivée, vous avez nommé plusieurs femmes à des postes de gestion. Pourquoi était-ce important pour vous?

Le premier projet auquel je me suis attaqué, c’est la nomination de femmes sur les conseils d’administration des entreprises au sein desquelles on investit. La plupart des organisations ont ce qu’on appelle en anglais un « best effort » de 30 %. Moi, j’ai plutôt obligé à ce que 40 % de nos postes de direction soient occupés par des femmes. Ma recette n’est pas compliquée. Les premiers hommes que mes équipes ont voulu soumettre, je les ai refusés. Ils ont compris que j’étais sérieuse. Pour moi, c’est juste une question de sortir de son réseau naturel. Il y en a plein de femmes qui sont compétentes et qui peuvent apporter énormément. Je suis fondamentalement convaincue que plus tu t’attaques à de gros problèmes, plus tu as de gros projets en tête, plus ça prend une diversité d’opinions pour arriver avec la meilleure solution.

 

Un autre de vos chevaux de bataille, c’est la lutte contre la violence conjugale. De quelle manière comptez-vous la faire avancer?

Jusqu’à présent, nous avons fait plusieurs dons de capital et des visites pour comprendre les besoins réels des organismes. J’ai quelques idées plus concrètes en tête, mais je ne peux pas encore les partager. Cependant, l’idée, pour moi, c’est vraiment d’utiliser l’expertise qu’a le Fonds dans différentes sphères, comme en immobilier, pour voir au-delà des dollars ce qu’on peut faire pour créer des projets qui vont aider ces personnes. Ces dernières, comme plusieurs autres, sont très touchées par la situation économique et beaucoup de femmes retournent dans leur milieu violent parce qu’elles n’ont pas les moyens de se loger et de fonctionner avec le coût de la vie élevé. Au-delà du fait de donner de l’argent à ces organismes, il faut travailler sur les causes profondes.

 

Que souhaitez-vous pour les 40 prochaines années du Fonds?

J’espère que dans 40 ans, les gens vont regarder ce qu’on a fait aujourd’hui et qu’ils vont se dire qu’on avait du courage et de l’audace. Qu’on a réfléchi et abordé les choses de façons différentes. Qu’on a été humains et solidaires dans notre manière de faire. Je souhaite que ce que nous avons entrepris existe encore. Nous avons une vision à long terme, et je veux que tout ce qu’on accomplit, on en soit encore fiers dans 15, 20 et 25 ans. J’espère qu’on va avoir encore le courage de nos idées, le courage de rêver, le courage de penser à long terme, le courage d’être audacieux dans nos choix.

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