De bonnes intentions, mais peu de temps et d'argent

Publié le 19/03/2009 à 12:48

De bonnes intentions, mais peu de temps et d'argent

Publié le 19/03/2009 à 12:48

Le spécialiste Alain Gosselin croit que les dirigeants doivent intervenir davantage dans le développement de la relève.

Cumulant plusieurs années d'expérience en consultation et en enseignement des ressources humaines et de la gestion, Alain Gosselin nous explique le rôle central de la haute direction dans la planification de la relève.

Journal Les Affaires - Quel est le rôle de la haute direction dans le développement des leaders ?

Alain Gosselin - Elle doit en faire une priorité. Elle est chargée de faire passer le message qu'il est important que l'organisation y investisse temps et argent. C'est elle qui doit reconnaître les employés à haut potentiel, se tenir au courant de la progression de ces personnes et participer aux programmes de mentorat et de formation.

JLA - Le rôle du conseil d'administration diffère-t-il de celui de la haute direction ?

A.G. - C'est plutôt le comité des ressources humaines du conseil qui joue un rôle dans la planification de la relève. Son mandat est de poser des questions. Par exemple, quels sont les mécanismes de planification de la relève ? Le conseil doit ainsi responsabiliser la haute direction et demander un suivi des mécanismes qui ont été mis en place.

JLA - Les dirigeants des sociétés québécoises font-ils un bon travail en matière de planification de la relève ?

A.G. - Je ne pense pas qu'il y ait d'études pour prouver cela. Cependant, je crois qu'il n'y a pas suffisamment d'investissements, de participation, de formation et de mentorat de la part de la haute direction. Il y a un désir, mais le temps et l'argent restent limités.

JLA - Pourquoi, selon vous ?

A.G. - Parce que les dirigeants voient le développement de la prochaine génération de leaders dans leur organisation comme une activité déléguée, donc qui n'est pas dans leur panier de responsabilités. Le développement des talents prend beaucoup de temps et ne donne des résultats qu'à long terme, alors que leurs préoccupations sont surtout à court terme. Développer le talent à l'interne signifie aussi qu'il faut consacrer du temps aux activités d'accompagnement, telles que le coaching et le mentorat.

CV

Nom : Alain Gosselin

Titre : Professeur titulaire et directeur associé principal de la formation des cadres et de la formation continue

Organisation : HEC Montréal

Âge : 55 ans

Alain Gosselin dirige le service d'enseignement des ressources humaines de HEC Montréal, il est membre du comité de rédaction de la revue Management international et du bureau des administrateurs de l'Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec.

Cet article a été publié dans le journal Les Affaires le 21 mars 2009

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