Mon patron est bougon. Mes collègues et moi sentons la pres-sion. Dois-je aller le voir et lui offrir mon aide ou mon écoute ? Dois-je en parler avec mes col-lègues ? Nous travaillons tous la porte fermée et l'ambiance est épouvantable. Que faire ?
Alain G.
Vous n'êtes pas seul à ressentir le malaise de la crise actuelle. Si le réflexe naturel est de se replier sur soi - ce qui explique les portes fermées -, cela peut vous conduire à faire des erreurs. C'est le moment ou jamais de jouer la carte de la collaboration, de miser sur l'esprit d'équipe et de saisir l'occasion de vous faire connaître.
- Devenez proactif. L'attente de jours meilleurs ne mène pas à grand-chose et n'occupe pas pleinement vos journées. La recherche de solutions, si. Profitez de l'occasion pour mettre vos idées de l'avant. Retenez qu'en période de crise, on favorise l'innovation.
- Développez votre autonomie. Apprenez à vous servir des outils qui sont à votre disposition : logiciels, systèmes internes, etc. Ne comptez plus uniquement sur le soutien de votre adjointe ou de vos collègues. Non seulement vous gagnerez en efficacité, mais vous vous attirerez respect et crédibilité.
- Choisissez vos interventions. Parlez peu, mais soyez pertinent dans vos propos. Faites des observations judicieuses et ciblées.
- Acceptez de mettre les bouchées dou-bles. Vous travaillerez plus fort, cela ne fait aucun doute. Ce n'est pas le moment de refuser des charges supplémentaires ; cependant, assurez-vous de ne pas être le seul à le faire.
- Restez attentif, et soyez disponible pour vos collègues et pour votre patron. Offrez votre écoute, et parfois même votre aide. Gardez votre porte ouverte, lunchez en équipe, intéressez-vous aux autres et faites preuve d'empathie.
- Engagez-vous ! C'est grâce à la mobilisation de chacun dans les projets que votre organisation se sortira de la crise. Votre employeur a besoin de vous, comme vous avez besoin de votre emploi. Ce n'est pas le moment de vous défiler.
- Convoquez ou suggérez une réunion d'équipe pour parler de la situation. La discussion a souvent un effet libérateur. Commencez votre prochaine réunion en parlant ouvertement de la situation. Cela aura aussi un effet thérapeutique. Par contre, une fois vos inquiétudes mises en commun, ne les ressassez pas et tentez de trouver des pistes de solutions.
- Gardez le sourire. Plus vous vous montrerez enthousiaste, plus votre énergie sera communicative, ce qui sera très apprécié par votre patron. Vous deviendrez un élément rassembleur. Combattez une ambiance détestable avec une pointe d'humour, refusez-vous à toute forme de sarcasme ou de cynisme. Soignez votre maintien (redressez-vous, marchez droit et gardez la tête haute), votre langage et le ton de votre voix.
* Vice-présidente exécutive, Venatus Conseil/Mandrake Groupe Conseil
Source : Forrester Research
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