Les PME françaises prennent d'assaut le Québec


Édition du 19 Avril 2014

Les PME françaises prennent d'assaut le Québec


Édition du 19 Avril 2014

Par Suzanne Dansereau

Les sociétés françaises viennent aussi combler les besoins «d'Internatisation» des sociétés canadiennes, ajoute Frédéric Kaplan, ministre conseiller économique à l'Ambassade de France à Ottawa. À son avis, le Canada accuse un peu de retard par rapport à l'Europe quant à son utilisation d'Internet en affaires.

Dans l'aérospatiale et le transport terrestre, les PME françaises s'installent ici à cause du marché et d'importants donneurs d'ordres (Bombardier, CAE, Bell Helicopter, Pratt & Whitney, Nova Bus, Alstom, Prévost, Paccar). En sciences de la vie, les biotechs ou pharmas françaises s'installent ici en raison de l'excellence des chercheurs et des infrastructures, ainsi que de la possibilité de nouer des partenariats avec des sociétés canadiennes et américaines, comme l'illustre l'implantation récente de la biotech française Domain Therapeutics au sein du centre d'excellence Neomed.

Dans le secteur agroalimentaire, l'attrait ne réside pas tant dans le marché québécois, relativement petit, que dans la capacité de production, les coûts d'intrants moins élevés (notamment pour le sucre) et un bon réseau d'approvisionnement. Saint-Hyacinthe et Laval s'ajoutent à Montréal et Québec comme régions de choix.

Investissement Québec cible présentement des entreprises françaises dans la fabrication de plats ethniques, de confiserie et de mets préparés, signale Mme Monari. Les efforts s'intensifient pour attirer des usines (comme Yoplait voilà quelques années) et des entreprises fortes en R-D, dans les aliments fonctionnels, par exemple.

Concurrence avec l'Ontario

Si traditionnellement, le Québec représente la porte d'entrée «naturelle» pour les sociétés françaises à cause de la langue commune, Frédéric Kaplan pense que le facteur d'attrait le plus important réside dans nos politiques fiscales et le haut degré d'accompagnement que la province offre aux PME étrangères. «Les entreprises françaises ne font pas de sentiment, affirme- t-il. Si l'Ontario offre plus et mieux, elles iront là.» D'ailleurs, l'Ontario redouble d'efforts pour concurrencer le Québec, notamment dans les TI, avec sa région de Waterloo, berceau du BlackBerry. M. Kaplan dit avoir récemment piloté les dossiers de deux entreprises françaises qui n'ont pas hésité à mettre en concurrence les deux provinces. Dans les deux cas, le Québec a gagné.

Ces PME qui s'installent ici attirent et développent des talents - le nerf de la guerre en ce qui concerne la croissance économique. Pourtant, il y a actuellement pénurie de main-d'oeuvre dans les TIC. Une pénurie qui pourrait freiner le développement de cette industrie, notait André Petitclerc, à la Convention d'affaires. Mais là encore, le Québec se démarque en offrant un congé d'impôt pour les experts étrangers. Les sociétés françaises peuvent donc arriver ici avec leur personnel. Certaines exportent même leurs hauts dirigeants tentés par l'aventure canadienne. Et c'est ainsi qu'à Montréal, de 55 000 (chiffre officiel donné par le Consulat général de France à Montréal) à 100 000 (chiffre officieux) Français sillonnent la ville, avec leurs façons de brasser du business.

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