Les jeunes tirent l'entrepreneuriat vers le haut


Édition du 03 Mai 2014

Les jeunes tirent l'entrepreneuriat vers le haut


Édition du 03 Mai 2014

Julien Niquet et David Cayer, Glutenberg, Montréal - Karine Laflamme, Novicom, Lévis - Julien Dépelteau, Flexpipe, Farnham - Kathy Béliveau, Rezo, Shawinigan - Jean-René Bélanger, Imeka, Sherbrooke

S'il est vrai que le Québec continue de traîner la patte en matière d'entrepreneuriat par rapport au reste du pays, les choses tendent à changer sérieusement. Grâce surtout à la nouvelle génération.

Mieux préparés, confiants dans leurs moyens et désireux comme nul autre auparavant d'embrasser la carrière d'entrepreneur, les 18-34 ans laissent espérer une transformation profonde du tissu entrepreneurial québécois.

C'est là l'un des principaux constats tirés de la plus récente étude sur le sujet, l'Indice entrepreneurial québécois 2014, produit par la Fondation de l'entrepreneurship, en collaboration avec HEC Montréal et présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Nous en dévoilons ici les conclusions, qui seront présentées le 3 mai au congrès du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

L'Indice 2014 démontre que, peu importe où ils se situent dans la chaîne entrepreneuriale, les jeunes adultes du Québec considèrent l'entrepreneuriat comme le choix de carrière numéro un. Chez les 18 à 34 ans, quatre personnes sur dix (39,9 %) considèrent le fait de travailler à son compte ou d'être propriétaire d'une entreprise comme étant un choix de carrière désirable. À titre de comparaison, les 35 ans ou plus idéalisent davantage le travail de salarié dans l'administration publique (31,5 %) que la voie entrepreneuriale (28,8 %).

«On observe un changement important dans la perception de la carrière d'entrepreneur chez les jeunes Québécois, dit Rina Marchand, directrice principale, contenus et innovation, de la Fondation de l'entrepreneurship. On fait face à un changement de culture profond, où l'entrepreneur profiterait d'une plus grande valorisation sociale.»

Progression fulgurante

Le dynamisme entrepreneurial du Québec s'exprime de différentes façons, dont l'intention de créer une entreprise ou de prendre la relève d'une société déjà existante. Pas moins de 19,1 % de la population du Québec formulerait un tel projet - par rapport à 27 % dans le reste du pays - comparativement à 14,8 % l'an dernier. Il s'agit d'une progression de 29 % en 12 mois.

Cette remontée s'explique en grande partie par les intentions d'entreprendre des jeunes Québécois. L'étude montre en effet que le tiers des 18-34 ans (33,6 %) affirment vouloir créer ou prendre la relève d'une entreprise un jour. Une progression fulgurante de 34,4 % par rapport aux intentions exprimées en 2013, à 25 %.

Autre indicateur encourageant : au cours des 12 derniers mois, 9,1 % des adultes du Québec - 12 % chez les 18-34 ans - affirment avoir entrepris des démarches concrètes pour mettre sur pied une entreprise ou en reprendre une. Il s'agit d'un bond important par rapport aux 6,3 % mesurés l'an dernier, mais qui n'aura pas suffit à atténuer l'écart avec le reste du Canada, où 13,9 % des répondants disent avoir atteint cette étape en 2014 (9 % en 2013).

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