« C’est stimulant de travailler sur des procédés avant-gardistes, il y a toujours de nouveaux projets », dit Guillaume d’Amours, d’AV&R, dont le travail consiste à automatiser des tâches complexes en intégrant les nouvelles technologies.

Guillaume d'Amours n'aurait jamais pensé faire un jour de la R-D. Pourtant, ce diplômé en génie mécanique travaille aujourd'hui dans le domaine de la finition robotique pour AV&R, une société d'ingénierie spécialisée en automatisation dans les secteurs de l'aérospatiale et de l'énergie.

Son travail consiste à trouver le moyen d'automatiser des tâches complexes habituellement faites par des humains, comme le profilage ou le polissage de certaines pièces, le tout en intégrant les nouvelles technologies. «Certaines tâches continuent d'être faites par des opérateurs, car elles demandent de réajuster le procédé en fonction des particularités de la pièce traitée (niveau d'usure, texture, etc.). Nos objectifs paraissent souvent irréalistes aux gens. Notre défi, c'est de faire en sorte que le robot ait une certaine intelligence, à la différence des robots habituels, qui répètent toujours les mêmes gestes, pour s'adapter aux situations, notamment grâce à des capteurs et à des caméras», explique le jeune professionnel de 30 ans.

AV&R est la première et seule entreprise pour laquelle a travaillé Guillaume d'Amours après ses études. En fait, il y avait déjà fait un stage lors de ses études à l'École de technologie supérieure (ÉTS). Ayant aimé son expérience, il n'a pas hésité à accepter l'offre d'emploi, d'autant que, si personne autour de lui n'a été au chômage quand il a obtenu son diplôme en 2008, «ce n'était pas la meilleure période pour chercher un emploi», se souvient-il, en raison de la crise économique.

Évolution de carrière

Les deux premières années, Guillaume d'Amours a occupé un poste lié plus directement à sa formation en génie mécanique. Il s'occupait de la conception mécanique des différentes machines et composants réalisés par l'entreprise. «C'était lié à ce que j'avais appris : comment placer les équipements, gérer les contraintes, etc.», précise le jeune homme. Aujourd'hui, son domaine d'activité fait appel à la créativité et comprend d'autres disciplines, comme l'informatique et les nouvelles technologies. «C'est stimulant de travailler sur des procédés avant- gardistes, il y a toujours de nouveaux projets», confie Guillaume d'Amours, désormais responsable des procédés des machines.

Des projets stimulants

Pas facile de se lancer corps et âme dans des projets que beaucoup disent impossibles à mener à bien. «Mais ça va mieux, car nous avons acquis une solide réputation. Au départ, il fallait toujours faire ses preuves, d'autant qu'il y avait eu certains échecs dans d'autres compagnies, si bien que les clients étaient frileux», explique le jeune homme. Chaque projet faisant appel aux nouvelles technologies, à l'informatique, à des algorithmes est d'une complexité stimulante pour le jeune professionnel.

Si Guillaume d'Amours sait qu'il serait difficile, le cas échéant, de trouver un autre emploi dans le même domaine - très spécialisé -, son expérience pointue et touchant à diverses spécialités lui confère une longueur d'avance.

Génie mécanique

***77 % - Cette année, 77 % des prévisions d'embauche concernent le génie mécanique (26 %), civil (30 %) et électrique (21 %).

***26 % - Les 45-64 ans représentent 26 % des ingénieurs mécaniques en emploi.

Diplômés en emploi au Québec: 82,2 %

Taux de chômage en 2013: 3,6 % par rapport à 4,4 % en 2011.

Sources : Réseau des ingénieurs du Québec, Service Canada, «La Relance à l'université 2013»