Les banques canadiennes auront le vent dans les voiles en 2010

Publié le 20/01/2010 à 11:06

Les banques canadiennes auront le vent dans les voiles en 2010

Publié le 20/01/2010 à 11:06

Favorisées par leur forte concentration dans le secteur du détail et par la baisse attendue des défauts sur prêts, les banques canadiennes devraient connaître le succès sur les marchés au courant de la deuxième moitié de 2010.

C'est l'opinion de Raquel Castiel, vice-présidente et gestionnaire de portefeuille chez Investissement Standard Life, dont elle gère le fonds de dividendes canadiens. Spécialisée dans les secteurs des banques, des assureurs, des télécommunications, des médias et du commerce de détail, elle croit que les banques canadiennes ont un avenir beaucoup plus reluisant que les institutions financières américaines et européennes.

« Trois choses me rendent optimiste : les banques canadiennes sont très bien capitalisées, elles sont en majorité des banques de détail et elles ont des activités importantes de gestion du patrimoine », explique Raquel Castiel.

« Les activités de détail sont habituellement la partie la plus stable des banques à travers le monde », ajoute-t-elle.

Les défauts sur prêts devraient commencer à descendre significativement au courant de la deuxième moitié de l'année, ce qui permettra aux banques d'augmenter leurs profits. De plus, toujours selon Raquel Castiel, de bonnes performances sur les marchés devraient permettre aux banques d'augmenter la profitabilité de leurs activités de gestion de patrimoine.

« Nous ne verrons pas des rendements boursiers comme ceux de l'année dernière, prévient-elle. Toutefois, on peut s'attendre à une croissance de 5%. On devra attendre la deuxième moitié de l'année parce que les banques ont des prêts en défaut au Canada, mais également aux États-Unis, où l'économie prendra plus de temps à redémarrer. »

Changements règlementaires en vue

Partout à travers le monde, on s'attend à un resserrement des règles qui encadrent le secteur bancaire. Parmi les nouvelles mesures attendues, on retrouve notamment une augmentation des obligations en matière de capitalisation et des changements aux règles comptables.

« Les banques devront vraisemblablement avoir plus d'argent de côté lorsqu'elles prendront des risques, souligne Raquel Castiel. Elles se construiront un coussin durant les bons jours pour les aider lors des plus mauvais jours. »

« Il y a un risque que les capitaux en excès soient utilisés pour financer des exigences règlementaires au lieu d'être retournés aux actionnaires, ajoute-t-elle. Certaines banques auront peut-être besoin de lever des capitaux. »

Elle écarte toutefois le risque d'une coupure dans les dividendes, en soulignant toutefois qu'on ne risque pas non plus de voir des augmentations de dividendes : « Les banques canadiennes auront un délai, soit de 5 à 6 ans, avant que les nouvelles lois soient en application, conclut-elle. Elles pourront s'adapter puisqu'elles sont très profitables contrairement aux banques américaines ou européennes. »

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