Le Fonds de solidarité FTQ a vu son rendement plonger du tiers au cours du dernier semestre de 2010 comparativement au dernier semestre de 2009 marqué par le rebond des marchés boursiers. Le rendement est passé de 7,9% à 5%.
Sur 12 mois, le Fonds a procuré un rendement de 6,5% à ses actionnaires.
Pendant la période de six mois contenue entre le 31 mai et le 30 novembre dernier, le Fonds aura produit un bénéfice net de 366 M$, une performance inférieure à celle de l’année dernière. Au terme de la même période en 2009, le Fonds avait présenté un bénéfice de 515 M$.
Par contre, l’action du Fonds atteint maintenant 25,03$. C’est une hausse de 1,19 $ par rapport au prix publié le 5 juillet dernier. Lors d'une entrevue avec LesAffaires.com, Yvon Bolduc, le président-directeur général du Fonds, s’est félicité «d’avoir pu récupérer 95% des pertes encourues entre 2008 et 2009 ».
Concernant le rendement du Fonds, « il s'agit d'une bonne performance », affirme M. Bolduc insistant sur la vocation particulière du Fonds qui l’oblige, dans une proportion de 60%, à investir dans des PME du Québec. Ce «portefeuille de mission» a produit un rendement de 4,9% au cours du premier semestre de 2010, et ce, remarque son pdg, en dépit d’une tenue fragile des économies nord-américaines et d’un huard à parité avec le dollar US.
Son autre portion de portefeuille (40%), celui qui permet au Fonds d’investir sur les marchés, a produit un rendement de 6,9% du 31 mai au 30 novembre dernier, un rendement inférieur à celui des principaux indices nord-américains. Durant la même période de six mois, se terminant le 30 novembre 2010, le S&P500 de New York s’était accru de 8,37% alors que le TSX, de la Bourse de Toronto, avait bondi de 10,12%.
Le premier vice-président aux finances du Fonds, Michel Pontbriand, précise par contre que cette portion de portefeuille a été plombée par ses investissements dans les marchés obligataires. Ces derniers ont connu un rendement de 3,7%, comparativement à 11,4% du côté de ses investissements dans les marchés boursiers, un rendement qui se compare avantageusement avec l'indice boursier mondial MSCI. Au cours de cette même période de six mois, le MSCI a grimpé de 9,1%, soutient M. Pontbriand.
Des comparaisons difficiles
Compte tenu de sa mission particulière, le Fonds soutient que son rendement se compare difficilement à celui des indices de marché. Cette contrainte a pour effet de limiter son potentiel de rendement dans un cycle haussier des marchés boursiers, comme ce fut le cas au cours des six derniers mois, explique son communiqué de presse.
À l'opposé, dans un cycle baissier, le phénomène inverse se produirait. Ainsi, en considérant les crédits d’impôt supplémentaires de 30 % auquel ils ont droit, les actionnaires du Fonds qui aurait investi le même montant chaque année sous forme de retenue sur le salaire aurait obtenu un rendement composé annuel 7,9 % sur 10 ans.
Au 30 novembre dernier, l’actif net du Fonds s’élevait à 7,7 milliards (G$) contre 7,3 G$ six mois plus tôt.
