La nouvelle réglementation fédérale visant à aider les Canadiens à résoudre leurs différends avec leur institution bancaire engendrera un système chaotique qui favorisera les banques au détriment de leurs clients, préviennent des critiques.
Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, a plaidé mercredi par voie de communiqué que ces nouvelles règles permettraient l'instauration d'un système de règlement des plaintes plus « rigoureux » et « indépendant ».
En vertu des nouvelles règles du jeu, les banques devront adhérer
à un organisme externe de traitement des plaintes approuvé par le gouvernement fédéral, à compter du mois de septembre prochain. Les clients pourront se tourner vers ces organismes s'ils ne parviennent pas à régler leurs différends avec leur institution bancaire.
Il n'existera toutefois aucun organisme national central auprès duquel les doléances pourront être transmises.
Selon Glenn Thibeault, porte-parole néo-démocrate en matière de protection des consommateurs, cette nouvelle réglementation mènera ainsi à un système de traitement des plaintes désordonné qui permettra aux banques de sélectionner qui se chargera de recueillir les plaintes.
Les règles permettent aux banques de sélectionner l'organisme de son choix pour gérer les plaintes, tant que celui-ci est approuvé par l'Agence de la consommation en matière financière du Canada (ACFC), illustre le député de Sudbury.
Le Centre pour la défense de l'intérêt public abonde dans le même sens, plaidant que la présence de multiples structures sèmera la confusion chez les consommateurs et engendrera des résultats erronés.