Depuis le 29 novembre, Marc Dalpé, Jean-Marc Milette ainsi que la quasi-totalité de l'équipe qu'il avait chez VMD, sont autorisé à travailler au bureau montréalais Richardson GMP. Avec eux, il s'affaire à transférer la moitié des 960 M$ en actif sous gestion qu'il détenait au moment de son renvoi qui n'est pas frappé par une entente de non-sollicitation.
Les quatre clients qui détenaient des comptes offshore au moment de son congédiement, qu'il a refusé de nommer, ont également reçu la documentation pour transférer leurs actifs dans des comptes canadiens. « Ils décideront s'il font affaire avec moi ou quelqu'un d'autre », dit-il. Il n'entend plus jamais toucher à leurs comptes offshore, ni à ceux d'autres clients.
Selon Marc Dalpé, la vaste majorité des clients rejoints estime que la réaction de VMD « a l'air exagérée » et lui donne le bénéfice du doute. Selon lui, le fait que l'équipe DalpéMilette a démissionné en bloc le lendemain de son congédiement confirme son honnêteté. « S'ils avaient eu un soupçon que nous étions peut-être croches, ils n'auraient pas mis leur carrière à eux en péril sans savoir où on était pour aboutir », dit Marc Dalpé.
Pour les six prochains mois, Marc Dalpé et Jean-Marc Milette feront l'objet d'une surveillance étroite de leur employeur, lequel devra faire rapport mensuellement de leur travail à l'Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Ils devront également repasser avec succès le Cours relatif au manuel sur les normes de conduite d'ici trois mois.
Richardson GMP devra réviser quotidiennement les transactions des conseillers, réviser les ouvertures des comptes, les comptes qui ont généré plus de 1500 $ en commissions et déclarer les plaintes des clients. « La supervision étroite vient renforcer les activités que je fais de toute façon quotidiennement pour tous mes conseillers, dit Luc Papineau. La seule tâche de plus, c'est d'envoyer un formulaire à l'OCRCVM une fois par mois. »
Par ailleurs, Richardson GMP a embauché deux autres conseillers licenciés par VMD, soit Luc Lortie et Guylaine Raby. Ils sont soumis aux mêmes conditions que Marc Dalpé et Jean-Marc Milette. Leur supérieur, Luc Papineau ignore s'ils poursuivront VMD. « Pour les six prochains mois, la seule priorité c'est de transférer les actifs. Je pense qu'il n'y a rien d'exclu, car ils n'ont pas d'entente avec VMD. Mais pour l'instant, ce n'est pas dans leurs cartes », conclut Luc Papineau.
