Les primes devraient atteindre les 144 G$ US. Photo : DR.
2010 aura été une très bonne année pour les courtiers des grandes institutions financières de Wall Street. En effet, on devrait assister au versement d’un montant record de 144 milliards de dollars américains sous forme de primes, bonus et autres stock-options pour leurs dirigeants et employés, selon une étude du Wall Street Journal.
Ce chiffre record dépasse de 4% celui des récompenses versées pour l'année 2009, qui s'élevait à 139 milliards de dollars américains. Les revenus de 29 des 35 institutions étudiées par le quotidien américain ont crû, eux aussi, de 3% en moyenne, à 448 milliards de dollars américans. En revanche, leurs bénéfices, estimés à 61,3 milliards cette année, demeurent de 20% en deçà du record de 82 milliards de dollars établi en 2006, soit l'année précédant le début de la crise financière déclenchée par les subprimes.
En moyenne, les grandes institutions financières américaines vont verser 32% de leurs revenus à leurs employés sous forme de récompenses. C’est le même pourcentage que l’an dernier. Ce chiffre était de 36% en 2007.
Indignation de Barack Obama
Le hic? La question de la rémunération des courtiers de Wall Street fait l’objet d’une vive polémique chez nos voisins du Sud. Depuis la crise financière qui s’est traduite par une récession de deux années à l’échelle de la planète, les Américains ont tendance à regarder de travers les financiers en général. Même le président Barack Obama a exprimé publiquement son indignation face aux «montants exorbitants» reversés aux courtiers et tenté d’y mettre le holà. Mais, en vain…
En fait, les courtiers du monde entier s’attendent à toucher de bonnes primes en fin d’année. Aux Etats-Unis, la moitié d’entre eux tablent sur un bonus plus élevé que celui de l'an passé. À la City de Londres, 57% ont la même attente, d’après un sondage d’eFinancialCareers.com.
Les chiffres concernant les places financières asiatiques sont encore plus éloquents : 71% des courtiers à Hong Kong, 69% à Singapour et 55% en Australie disent espérer empocher un bonus plus élevé que l'an passé.
Avec AFP.
