La chimie verte au secours de la rentabilité

Publié le 20/11/2010 à 00:00, mis à jour le 22/11/2010 à 13:28

La chimie verte au secours de la rentabilité

Publié le 20/11/2010 à 00:00, mis à jour le 22/11/2010 à 13:28

Pour mieux faire connaître le secteur des bionettoyants, M. Lachance souhaite constituer un noyau regroupant la trentaine de sociétés dans le domaine au Québec. " On va développer cette filière de façon concrète durant la prochaine année ", promet-il. Il veut créer une synergie entre les entreprises et faire du Québec " un chef de file dans les bionettoyants ".

Donner l'exemple

Martin Geet Éthier connaît bien les produits chimiques. Il les a longuement étudiés dans le cadre de son livre Zéro Toxique, qui dresse un portrait sombre de l'industrie. Selon lui, la chimie verte est dorénavant " incontournable ".

" Clairement, il y a un marché pour les produits écologiques ", dit-il. Adopter la mode du vert, c'est se placer du côté des gagnants, estime-t-il. " L'industrie peut faire de bons coups et les faire valider ", selon l'auteur, par des moyens simples comme la certification Éco-Logo. " Les gens ne s'intéressent pas aux comportements délinquants ", investisseurs et citoyens confondus.

" Une des difficultés, c'est de démarrer quelque chose ", résume le dirigeant du CQVB. Permettre à ces produits verts d'occuper une place sur le marché demeure laborieux. " Ce qui manque au Québec, c'est une vision claire de développement, ajoute Michel Lachance. Si le gouvernement donnait l'exemple, cela pourrait en inciter d'autres à emboîter le pas. "

Même constat chez Innu-Science, spécialiste des nettoyants verts. Invariablement, dans tous ses appels d'offres, le gouvernement ajoute désormais un volet environnemental. Mais le prix pèse plus que tout dans la décision. " Difficile d'être concurrentiel dans ce contexte ", laisse tomber Steve Teasdale, vice-président directeur chez Innu-Science. Une situation " fâcheuse ", dit-il, surtout que les budgets d'opération, notamment pour les produits d'hygiène, ne représentent pas de gros montants.

Mohammed Benyagoub voit l'avenir dans le matériau biosourcé, c'est-à-dire dans l'utilisation d'organismes vivants pour créer des produits chimiques plus verts. Directeur exécutif du Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec (CRIBIQ), il s'oriente davantage vers le biomatériel - l'utilisation par exemple d'enzymes ou d'acides aminés - pour fabriquer des produits chimiques. En 2020, le marché des matériaux biosourcés pourrait atteindre un chiffre d'affaires de 200 milliards de dollars, selon cet expert.

Nous avons les ressources, au Québec, assure-t-il. Seul le financement manque.

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