Hydro-Québec a décidé de repousser à 2012 les travaux de réfection la centrale nucléaire de Gentilly-2 qui devaient être entamés l'an prochain.

La société d'État veut se pencher sur des projets de réfection similaires entrepris ailleurs dans le monde, notamment celui de la centrale de Pointe Lepreau, au Nouveau-Brunswick, a expliqué une porte-parole d'Hydro-Québec, Marie-Hélène Devault.

"On veut intégrer les retours d'expériences de réfection des autres centrales Candu", a-t-elle affirmé.

Le report permettra à Hydro-Québec d'obtenir les assurances nécessaires quant à l'identité du prochain propriétaire d'Énergie Atomique du Canada limitée (EACL), principal fournisseur et entrepreneur dans le cadre du projet de réfection, a ajouté la société d'État.

Plusieurs groupes écologiques se réjouissent du report des travaux et espèrent qu'Hydro-Québec finira par carrément mettre fin au projet.

"Ce n'est pas une bonne solution pour l'intérêt commun, a dit le directeur général de Nature Québec, Christian Simard. Hydro-Québec devrait aller au bout de cette logique-là et arrêter cette aventure économique et écologique. La centrale de Point Lepreau a mis Énergie Nouveau-Brunswick dans une situation économique impossible. 

Pour sa part, le directeur général de la Fondation David-Suzuki au Québec, Karel Mayrand, préférerait voir Hydro-Québec investir ces milliards de dollars dans une filière énergétique qui, selon lui, répondrait mieux aux besoins du Québec.

"La réfection de Gentilly-2, c'est comme un nouveau Stade olympique mais dans le domaine de l'énergie", a-t-il illustré.

Hydro-Québec ajoute avoir complété en début d'août l'arrêt de production annuel de la centrale Gentilly-2 dans le cadre de son programme d'entretien régulier et a constaté l'état satisfaisant des équipements.

Gentilly-2, la seule centrale nucléaire au Québec, produit 675 MW d'électricité. Elle représente près de trois pour cent du parc de production d'Hydro-Québec.