Graphique: des prévisions inquiétantes pour Hydro-Québec

Publié le 19/02/2013 à 15:29, mis à jour le 20/02/2013 à 06:27

Graphique: des prévisions inquiétantes pour Hydro-Québec

Publié le 19/02/2013 à 15:29, mis à jour le 20/02/2013 à 06:27

Par Stéphane Rolland

Les importations d’électricité aux États-Unis devraient diminuer de 44% d’ici 2013. Source : EIA et Banque Nationale.

L’appétit des Américains pour l’énergie est moins vorace que prévu, selon les prévisions de l’Energy Information Administration (EIA), l’agence des statistiques énergétiques du gouvernement. Les sociétés d’État, comme Hydro-Québec, ne devraient pas ignorer cette nouvelle donne, prévient Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de la Banque Nationale, dans une note publiée mardi.

Selon les prévisions de l’EIA, les importations d’électricités aux États-Unis ont touché un sommet en 2012 qu’elles ne franchiront pas de sitôt. Elles devraient diminuer de 44 % d’ici 2030.

«Que ce soit au Québec, au Manitoba ou à Terre-Neuve, on a pris des décisions et développé des infrastructures en fonction de prévisions faites en 2008, précise M. Marion en entrevue. Les importations sont 22 % sous ce qu’on anticipait il y a seulement cinq ans.» 

La situation du marché a changé très rapidement, constate l’économiste. Le développement du gaz naturel et de l’éolien a contribué à rendre nos voisins du sud plus indépendant énergétiquement.

«Il est possible que l’EIA se trompe, admet M. Marion, dans sa note. Néanmoins, aucune des provinces productrices d’énergie ne devrait ignorer les profonds changements qui ont lieu aux États-Unis.»

Le marché américain représente d’importantes sources de revenus pour Hydro-Québec. La société d’État a tiré un produit de 1,172 G$ de ses exportations aux États-Unis en 2011. Cela représente les trois quarts de ses exportations et 9,5 % des revenus totaux.

En commission parlementaire la semaine passée, Thierry Vandal, le pdg d’Hydro-Québec, a dit que les surplus de la société d’État lui coûteront 1,5 G$ d’ici 2020. M. Vandal a attribué cette situation à des décisions politiques qui obligent la société d'État à acheter la production d'entreprises privées locales ou du secteur manufacturier, tandis que les prix sont déprimés à l'exportation.

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