Le président de l'APGQ André Caillé dit vouloir s'adresser à ceux qui ne se sont pas encore fait une idée précise sur la question. Photo : Bloomberg
Pour calmer les inquiétudes des citoyens sur l'exploration des gaz de schiste, l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) lance une campagne d'information qu'elle veut totalement transparente.
Le président de l'APGQ, André Caillé, ira directement rencontrer la population au cours de trois assemblées publiques. Elles se dérouleront le 14 septembre à Bécancour, le 21 septembre à Saint-Édouard-de-Lotbinière et le 28 septembre à Saint-Hyacinthe.
André Caillé sera accompagné d'experts des gaz de schiste. "On tient à le dire à l'avance: toutes les questions seront bonnes", annonce-t-il.
Bien conscient que les gaz de schiste ont déjà de fervents opposants, André Caillé dit vouloir s'adresser à ceux qui ne se sont pas encore fait une idée précise sur la question.
"Il y a trois sortes de personnes: ceux qui nous appuient, ceux qui ne nous appuient pas et qui ne nous appuieront jamais, et ceux qui ne nous appuient pas parce qu'ils n'ont pas de réponses à leurs questions", soutient le porte-parole de l'industrie.
Ces rencontres poursuivront trois objectifs. Elles veilleront tout d'abord
à dresser un portrait de l'ensemble des activités qui se dérouleront sur les sites de forage. "Nous allons présenter aux citoyens un cas type du jour zéro jusqu'à la fin de notre présence sur le site", explique M. Caillé.
Les assemblées serviront également à répondre aux nombreuses inquiétudes quant aux impacts environnementaux de l'exploitation des gaz de schiste.
Enfin, le président de l'APGQ estime que ces échanges avec les citoyens lui permettront de sentir le pouls de la population. "En toute humilité, il y a peut-être des choses auxquelles on n'a pas pensé et qui préoccupent les gens", explique-t-il.
Ces rencontres publiques se dérouleront parallèlement aux travaux du Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), qui a été mandaté par le gouvernement pour mener des consultations publiques sur les gaz de schiste.
André Caillé ne cache pas son agacement face à cette tournure des événements. "Ce n'était pas le scénario souhaité par l'industrie, soutient-il. Cependant, à partir du moment où le gouvernement a pris cette décision, nous profiterons de cette occasion pour faire valoir notre vision et nos arguments."
Il ajoute qu'"il est essentiel pour l'essor économique du Québec de maintenir un climat et un environnement favorables aux investissements en sol québécois".
Selon l'APGQ, il est tout à fait possible d'exploiter des gaz de schiste dans le respect de l'environnement et des communautés locales.
L'association soutient que des réserves abondantes de ce gaz, qui étaient autrefois inaccessibles, pourraient bientôt assurer l'indépendance énergétique du Québec au niveau du gaz naturel.
