Règlement sur le Publisac: Métro Média appréhende une disparition de la presse locale

Publié le 24/04/2023 à 12:56

Règlement sur le Publisac: Métro Média appréhende une disparition de la presse locale

Publié le 24/04/2023 à 12:56

Par La Presse Canadienne

«Dans notre cas, avec l’arrêt du Publisac, près de 75 à 80 % de nos revenus disparaissent d’un mois à l’autre», souligne Andrew Mulé. (Photo: La Presse Canadienne)

Métro Média appréhende une «possible disparition» de la presse locale sur l’île de Montréal, dans la saga entourant l’entrée en vigueur du règlement municipal restreignant la distribution généralisée de porte à porte du Publisac à compter du 17 mai.

L’entreprise, propriétaire du journal Métro et d’une vingtaine de journaux locaux, affirme que des coupes importantes «au sein de notre salle de rédaction de plus de 40 employés» risquent de survenir.

En entrevue lundi, le président-directeur général de Métro Média, Andrew Mulé, a relaté que, voyant la fin du Publisac arriver sur l’île de Montréal, l’entreprise avait amorcé une transition du journal papier vers le numérique, mais sur un horizon de trois ans.

Mais elle n’a pas eu le temps de déployer pleinement son plan avant que les répercussions financières se fassent sentir.

«Publisac n’inclut plus les journaux locaux. Ils changent leur format», a expliqué M. Mulé.

«Dans notre cas, avec l’arrêt du Publisac, près de 75 à 80 % de nos revenus disparaissent d’un mois à l’autre», souligne M. Mulé.

Or, ces journaux offrent une information locale qu’ils sont souvent les seuls à couvrir. Ils informent les citoyens sur les décisions et débats au sein des arrondissements et sur la vie dans les quartiers de Montréal.

«L’impact, il est majeur pour la société et la démocratie», juge M. Mulé.

L’automne dernier, l’administration Plante avait annoncé une aide ponctuelle de 2 millions $ pour ces journaux, soit 85 000 $ chacun.

S’engager à long terme

Aujourd’hui, M. Mulé aimerait que la Ville de Montréal s’engage à plus long terme envers l’information locale, «parce que c’est très cher faire un virage numérique» et que cela prend un certain temps.

«Cet engagement-là, oui, il devrait être permanent, parce que notre rôle, il est très démocratique», a opiné M. Mulé.

Aussi, il souhaite que la Ville utilise «les plateformes de médias locales comme source importante de communication envers le public», afin de favoriser la consultation de ces journaux locaux.

Il déplore le fait que les recommandations d’un comité aviseur à ce sujet n’aient guère été suivies. Celui−ci proposait par exemple de publier dans ces journaux locaux des avis publics et appels d’offres.

Invité à faire connaître son point de vue, le cabinet de la mairesse Plante n’avait pas encore commenté, au moment d’écrire ces lignes.

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