90% des hausses de loyer abusives ?

Publié le 09/11/2010 à 11:15

90% des hausses de loyer abusives ?

Publié le 09/11/2010 à 11:15

Par Olivier Schmouker

Qui doit prendre en charge l'entretien des logements? Photo : Bloomberg.

Vous êtes locataire et vous avez l’impression que votre propriétaire vous augmente tout le temps le loyer de manière démesurée et injustifiée? Pas étonnant, car «90% des hausses de loyer sont abusives», selon une étude du Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ).

Ainsi, 9 locataires sur 10 ont reçu, en 2010, une hausse de loyer supérieure aux taux d'ajustement de la Régie de logement. D'après ces taux, les augmentations auraient dû être au maximum de 1%. Or, en moyenne, les locataires ont reçu des avis de hausse de loyer de 4,1%. De manière plus détaillée, on a enregistré des demandes de hausse de loyer moyennes de 4,5% en Mauricie, 4,2 % dans la région de Montréal et 3,9% dans la région de Québec, d’après la compilation des hausses de loyer de 2010 effectuée par le RCLALQ.

L'analyse révèle que 80% des hausses abusives affectent des logements qui n'ont bénéficié d'aucune réparation de la part du propriétaire. «Ce n'est pas la mise au norme du parc locatif qui justifie les hausses», soulitgne France Emond, porte-parole du Regroupement. Les propriétaires de ces logements ont refilé aux locataires des demandes de hausse annuelle de loyer moyennes de 276 dollars, «alors que, si la méthode de calcul de la Régie du logement avait été appliquée, elles auraient été d'à peine 24 dollars», explique-t-elle.

Même en tenant compte de la fluctuation des taxes (foncières et scolaires), on ne peut trouver de justification aux demandes des propriétaires, selon le RCLALQ. Dans le cas d'augmentation de taxes, la hausse moyenne valide est de 36 dollars par an. «Or, les propriétaires ont demandé en moyenne une augmentation de loyer huit fois supérieure au taux d'ajustement de la Régie», avance Mme Emond.

Le Regroupement constate, de surcroît, que ce sont les logements abordables qui sont davantage ciblés par les propriétaires. En effet, les ménages qui paient moins de 350 dollars ont reçu des demandes de hausses de 5,8%. «Avec des augmentations aussi salées, le nombre de logements abordables est en chute libre et ce sont les ménages à faible revenu qui en font les frais», déplore Mme Emond.

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