"Seule l'action coordonnée des banques centrales et des gouvernements permettra d'enrayer le risque systémique (...) Il ne peut y avoir de réponse isolée à des défis globaux", a-t-il plaidé, évoquant une "tempête sans précédent".

"La France et la présidence européenne travaillent à cette réponse globale et coordonnée, et dans les heures qui viennent on en trouvera la concrétisation", a affirmé M. Sarkozy.

Au même moment, la Banque centrale européenne (BCE) et la Réserve fédérale américaine (Fed), parmi d'autres, annonçaient la baisse de leurs taux directeurs. Les propos du président français ne permettaient pas de savoir si cette réduction coordonnée correspondait à la "réponse globale" qu'il annonçait. "Une décision très importante vient d'être prise", a-t-il ajouté quelques minutes plus tard.

"La crise financière naît aux Etats-Unis, s'est diffusée partout dans le monde (...) Aucun pays, même parmi les mieux dotés en ressources naturelles et en réserves de change, n'est à l'abri de ses répercussions, même si certains résistent mieux que d'autres", a encore souligné le président français. Nicolas Sarkozy s'exprimait à l'occasion de la clôture de la "World Policy Conference" organisée par l'Institut français des relations internationales (IFRI).

"La cause de cette crise est l'égoïsme économique de certains pays", a accusé de son côté le président russe Dimitri Medvedev. Il a plaidé pour une "remise en ordre" des "institutions nationales et internationales de gestion".

"Il faut rendre plus rigoureuse la surveillance", a-t-il ajouté. "La Russie va contribuer activement au processus d'assainissement du système financier mondial", a affirmé le président russe, apportant son soutien à la proposition française de la convocation d'un G8 élargi d'ici la fin de l'année pour évoquer la situation financière.