Remaniement: Bachand conserve les Finances et gagne le ministère du Revenu

Publié le 11/08/2010 à 15:26, mis à jour le 11/08/2010 à 15:52

Remaniement: Bachand conserve les Finances et gagne le ministère du Revenu

Publié le 11/08/2010 à 15:26, mis à jour le 11/08/2010 à 15:52

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre Jean Charest a joué de prudence, mercredi, en remaniant son cabinet sans apporter de sang neuf.

Il a plutôt choisi de procéder à un grand jeu de chaises musicales, en évitant de rétrograder des ministres et de faire accéder de nouveaux visages autour de la table du conseil des ministres. Au total, une douzaine de ministres changent de portefeuilles, mais on observe peu de changements aux postes-clés.

Ainsi, Raymond Bachand conserve les Finances, et s'acquittera en plus, dorénavant, du ministère du Revenu, en remplacement de Robert Dutil.

Le ministre Dutil avait assuré l'intérim de Claude Béchard durant sa longue convalescence et monte en grade. Il passe du minstère du Revenu à la Sécurité publique.

Courchesne remplace Gagnon-Tremblay au Trésor

La Santé demeure entre les mains d'Yves Bolduc, même si sa performance a fait l'objet de nombreuses controverses et de critiques sévères, tant du milieu de la santé que des partis d'opposition.

A l'Éducation, Line Beauchamp prend la relève de Michelle Courchesne, qui elle aussi s'était attirée les foudres de ses clientèles. Mme Courchesne devient présidente du Conseil du trésor, où son mandat consistera à serrer la vis à ses collègues et à tous les ministères, qui devront respecter les cibles exigeantes de compressions budgétaires.

Elle remplace dans cette fonction Monique Gagnon-Tremblay qui retourne aux Relations internationales. Pierre Arcand passe des Relations internationales au Développement durable, où il devra faire le pont entre le monde des affaires et la protection de l'environnement.

Sans même être élu, Jean-Marc Fournier devient ministre de la Justice, responsable de la réforme des institutions démocratiques et occupera la délicate fonction de leader parlementaire.

M. Fournier a occupé divers portefeuilles au gouvernement avant de tirer sa révérence en 2008, pour tenter un retour en se présentant dans Saint-Laurent, circonscription laissée vacante par Jacques Dupuis en début de semaine.

Claude Béchard, qui combat toujours un cancer, voit ses responsabilités allégées, mais demeure ministre de l'Agriculture et des Affaires intergouvernementales. Il ne sera cependant plus leader adjoint, et a perdu le portefeuille de la Réforme des institutions démocratiques, qui lui avait permis de présenter deux importants projets de loi, sur le financement des partis politiques et la réforme de la carte électorale.

Sam Hamad aux Transports

Sam Hamad et Julie Boulet s'échangent leur portefeuille. Ingénieur de formation, Sam Hamad laisse l'Emploi et la Solidarité à Mme Boulet et dirigera désormais les Transports.

Kathleen Weil, qui avait laborieusement défendu l'impartialité du processus de nomination des juges, perd la Justice et dirigera plutôt l'Immigration.

 Elle prendra donc le relais de Yolande James, qui hérite de la Famille, comme c'était le cas depuis que Tony Tomassi avait été chassé du conseil des ministres.

Lise Thériault devient ministre du Travail et Dominique Vien prend sa place aux Services sociaux.

Plusieurs ministres conservent leur fonction: Nathalie Normandeau (Ressources naturelles), Laurent Lessard (Affaires municipales), Christine St-Pierre (Culture et Condition féminine), Clément Gignac (Développement économique), Nicole Ménard (Tourisme), Marguerite Blais (Aînés), Pierre Corbeil (Autochtones), Norman MacMillan (délégué aux Transports), Serge Simard (délégué aux mines).

Des députés demeurent sur le banc

Avec ce remaniement de mi-mandat, plusieurs députés libéraux ont peut-être vu leur filer entre les doigts leur dernière chance d'entrer un jour au cabinet.

Les noms de Pierre Moreau, Alain Paquet, Geoff Kelley et Guy Ouellette reviennent chaque fois qu'une nouvelle rumeur de remaniement apparaît. Et chaque fois, ils restent sur la banquette arrière, pour toutes sortes de raisons.

Il faut dire que sa majorité étant faible, la marge de manoeuvre du premier ministre était relative. Il ne voulait surtout pas voir personne claquer la porte et provoquer des élections complémentaires en série.

Dans une brève allocution, livrée au Salon rouge du parlement, le premier ministre Charest a indiqué que sa priorité demeurait l'économie. Avec son équipe remaniée, il a dit vouloir "réussir la reprise".

Mais les partis d'opposition ne se sont pas montrés du tout impressionnés par le rebrassage des fonctions ministérielles.

Le porte-parole de l'opposition officielle, Bernard Drainville, a dit que c'était du pareil au même.

"Tu prends les mêmes faces, tu les changes de place, tu gardes le même capitaine dans un bateau qui prend l'eau. Pour le Québécois qui nous écoute, ça ne changera absolument rien dans sa vie", a-t-il déclaré.

Avec la collaboration de Martin Jolicoeur

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