L'étude que Donald Trump devrait lire

Publié le 04/05/2017 à 12:02

L'étude que Donald Trump devrait lire

Publié le 04/05/2017 à 12:02

Par François Normand

Et si le Buy American et le Buy America faisaient plus de mal que de bien? C’est ce que prétend une étude réalisée pour le compte de l’ambassade canadienne à Washington, dont Les Affaires a obtenu copie.

Ainsi, si le gouvernement américain abolissait ces deux mesures d’achat local, cela pourrait créer 306 000 nouveaux emplois aux États-Unis et ajouter 22 milliards de dollars américains au PIB du pays, affirme cette étude effectuée par le Centre of Policy Studies de l’Université Victoria, à Melbourne, en Australie.

Cliquer ici pour consulter le document

Le Buy American concerne tous les achats de biens du gouvernement américain, mais il ne s'applique pas aux services. Ainsi, les marchandises pour usage public (articles, matériaux, fournitures) achetées par le fédéral doivent être produites aux États-Unis.

Pour sa part, le Buy America ne concerne que le transport public. Il s'applique aux achats liés aux transports publics évalués à plus de 100 000 $US, pour lesquels le financement inclut des subventions du gouvernement fédéral.

Washington a mis en place ces deux mesures afin de stimuler la création d’emplois aux États-Unis. Or, ce ne serait pas la meilleure façon d’y arriver, selon l’étude de l’Université Victoria.

Pourquoi? Parce ces deux politiques forcent en fait les gouvernements aux États-Unis (le fédéral et les États) à acheter des biens et des équipements qui ne sont pas nécessairement ceux offrant le meilleur ratio qualité-prix.

Ce qui augmente bien entendu les coûts des gouvernements.

Or, si ces derniers pouvaient acheter des biens et des équipements au prix réel du marché (incluant la concurrence internationale), ils pourraient ainsi réduire leurs dépenses et traduire ces économies en diminution de taxes pour les entreprises américaines, selon les auteurs de l’étude.

Cette situation permettrait aux sociétés américaines d’embaucher davantage de travailleurs et de créer de nouveaux emplois aux États-Unis.

Cela dit, une éventuelle abolition des clauses Buy American et Buy America aurait un impact négatif aux États-Unis, car elles protègent en quelque sorte des entreprises de la concurrence internationale, reconnaissent les auteurs.

Mais sur les 389 industries analysées, seulement 23 d’entre elles verraient leurs activités reculer de plus de 2%. Près de 230 industries afficheraient une croissance, mais aucune à un niveau supérieur à 1,1%.

 

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