Équilibre budgétaire : se préparer pour la prochaine crise

Publié le 07/06/2011 à 18:54

Équilibre budgétaire : se préparer pour la prochaine crise

Publié le 07/06/2011 à 18:54

Par La Presse Canadienne

Ottawa doit revenir rapidement à des budgets équilibrés afin de pouvoir réagir adéquatement aux prochains soubresauts économiques mondiaux, a soutenu mardi le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.

"Nous devons nous assurer de dégager des surplus et de rembourser la dette publique pour avoir la capacité d'agir lorsque nous aurons une crise comme celle que nous avons vécue à l'automne de 2008", a-t-il déclaré dans un discours prononcé à la Conférence de Montréal.

Dans son budget 2011, dont il a présenté lundi une version post-électorale, M. Flaherty a confirmé son intention d'équilibrer le budget fédéral au cours de l'exercice financier 2014-2015. Depuis 2009, Ottawa enregistre des déficits en raison du fléchissement des revenus découlant de la récession et du plan de relance mis en place pour redémarrer l'économie.

Pour atteindre leur objectif, les conservateurs entendent effectuer des compressions de 4 milliards $ par année, soit environ cinq pour cent des dépenses liées aux programmes fédéraux, qui se chiffrent à environ 80 milliards $. En conférence de presse, mardi, Jim Flaherty a de nouveau refusé de préciser où le couperet tombera.

L'exercice ne sera "pas facile" mais "pas trop difficile" non plus, a-t-il répété, en promettant de ne pas sabrer dans les transferts aux personnes et aux provinces. Les détails des coupes doivent être annoncés dans le budget 2012, l'hiver prochain.

Dans son allocution, le ministre s'est une fois de plus félicité que le Canada soit sorti de la dernière récession plus rapidement et en meilleure posture que la plupart des pays développés. Le Canada a connu la meilleure performance du G7 en matière de création d'emplois depuis la fin de la récession.

M. Flaherty a affirmé que le Canada allait largement surpasser l'un des objectifs établis lors du sommet du G20 de l'an dernier, soit de réduire de moitié, d'ici 2013, les déficits publics enregistrés pendant la crise.

Le grand argentier fédéral n'a par ailleurs pas voulu dire qui Ottawa comptait appuyer pour la direction du Fonds monétaire international, soulignant que les mises en candidature prenaient fin vendredi. Jusqu'ici, seuls la ministre française des Finances, Christine Lagarde, et le gouverneur de la banque centrale du Mexique, Agustin Carstens, se sont montrés intéressés à succéder à Dominique Strauss-Kahn.

 

Énergie

En plus de Jim Flaherty, la Conférence de Montréal accueillait mardi le grand patron de la société française d'énergie GDF Suez, Gérard Mestrallet. Quelques minutes après que le secrétaire-général de l'OCDE, Angel Gurria, eut présenté un rapport sur la "croissance verte", le pdg a servi une sérieuse mise en garde à propos des énergies propres.

"Il est clair que l'opinion publique pense que les énergies renouvelables vont être la clé essentielle de l'énergie du futur, a-t-il lancé. C'est vrai en partie, mais sûrement moins que l'opinion publique ne le pense."

M. Mestrallet a souligné que plusieurs énergies renouvelables, comme l'éolien, ne sont pas stables et doivent être complémentées par des sources conventionnelles comme le gaz naturel et le nucléaire, dont GDF Suez est un important producteur.

"Je pense qu'il faut bien y réfléchir avant de vouloir s'engager trop massivement dans des productions intermittentes d'énergie renouvelable, a-t-il dit. (...) Le passage à une économie à faibles émissions de carbone va inévitablement nécessiter de lourds investissements et ne se fera pas du jour au lendemain."

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