Une entreprise montréalaise découvre une énorme fuite de méthane en Russie

Publié le 15/06/2022 à 11:38

Une entreprise montréalaise découvre une énorme fuite de méthane en Russie

Publié le 15/06/2022 à 11:38

Par La Presse Canadienne

Les fuites de méthane à la mine Raspadskya pourraient être intentionnelles et liées à des questions de sécurité. (Photo: La Presse Canadienne)

L’entreprise montréalaise GHGSat, qui a présentement six satellites dans l’espace pour détecter les émissions de méthane produites par les Terriens, aurait observé la plus grande fuite de méthane, jamais découverte.

Près de 90 tonnes de méthane (CH4) sont rejetées, chaque heure, par la mine Raspadskya, dans l’oblast de Kemerovo, en Russie, selon GHGSat.

Le méthane est environ 80 fois plus puissant comme gaz à effet de serre que le CO2 et selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), réduire les émissions mondiales de méthane est une étape cruciale dans la lutte contre le changement climatique.

Or, si le taux total de rejet de la mine russe était maintenu au cours d’une année, la mine émettrait 764 000 tonnes de méthane ― suffisamment pour alimenter 2,4 millions de foyers et serait l’équivalent des émissions de CO2 produit par cinq centrales électriques au charbon de taille moyenne, selon les estimations de GHSat.

Les fuites de méthane à la mine Raspadskya pourraient être intentionnelles et liées à des questions de sécurité. 

En 2010, 66 personnes sont mortes lors d’explosion de méthane à la mine Raspadskya.

 

Débusquer les tricheurs

Les États et les grandes entreprises doivent se munir d’instruments de mesure précis pour atteindre leurs engagements de réduction des GES et GHGSat se concentre sur la mesure du méthane.

Récemment, l’Agence internationale de l’énergie a déclaré que de nombreux pays sous-déclaraient considérablement leurs émissions de méthane.

Les données recueillies par les satellites de l’entreprise dont le siège est sur le boulevard Saint-Laurent permettent, entre autres choses, de «débusquer les tricheurs» et s’assurer que les pays et les entreprises soient honnêtes et transparents concernant la quantité de méthane qu’ils émettent.

GHGSat partage notamment ses données avec l’Observatoire international des émissions de méthane (IMEO), un organisme qui relève de l’ONU.

En novembre dernier à la conférence de Glasgow sur le climat, une centaine de pays se sont engagés à réduire de façon radicale leurs émissions de méthane. C’est d’ailleurs à l’occasion de la COP26 que le gouvernement fédéral a annoncé une aide de 20 millions $ à GHGSat.

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