Crédit: Tirée du Rapport sur les stratégies de positionnement vert dans le secteur des produits d’entretien ménager au Québec

On retrouve une quarantaine d'écolabels différents sur les produits d'entretien ménager au Québec, alors qu'il existe seulement deux écolabels officiels sur ce marché en Amérique du Nord.

C’est ce qui ressort d’un important rapport sur les stratégies de positionnement vert dans le secteur des produits d'entretien ménager au Québec, rendu public par l'Observatoire de la consommation responsable (OCR) de l'Université de Sherbrooke.

Démontrant la surabondance des écolabels non officiels, cette première étude de fond analysant les pratiques de marketing vert pour les produits d'entretien ménager sur le marché québécois confirme l'importance de créer un processus d'identification officiel plus crédible aux yeux des consommateurs, tel qu’Éco Logo.

«Les produits d'entretien ménager sont parmi les produits verts les plus achetés par les consommateurs, ce que confirme le top 10 des produits/services responsables les plus achetés par les Québécois», explique le professeur Fabien Durif, coauteur du rapport et directeur de l'OCR. «Ce secteur est l'un de ceux qui a réagi le plus rapidement à la pression environnementale tout en étant l'objet de nombreuses critiques quant à la véracité du positionnement vert adopté.»

Plus de 840 produits provenant de 123 marques différentes ont été recensés dans le cadre de cette étude. Les résultats démontrent que plusieurs stratégies sont utilisées par les marques pour «verdir» leurs produits : en apposant une certification environnementale, en inscrivant une ou des mentions environnementales sur l'emballage, en donnant un nom à connotation «verte» (dans le cas d'un produit sur quatre) ou en disposant une image «verte», par exemple de nature, sur l'emballage (un produit sur cinq).

Autre conclusion frappante de l’étude : seulement 12 % des produits arborent un écolabel officiel vérifié par une tierce partie indépendante (30 écolabels «maison», dont les critères de certification ne sont pas toujours précisés, ont été recensés).

Selon les auteurs, «cette multiplication d'écolabels engendre de la confusion et une méfiance de la part des consommateurs».

En plus d'identifier les pratiques d'allégations environnementales sur ce marché, ce rapport propose des recommandations aux marques de ce marché afin d’offrir une plus grande transparence aux consommateurs québécois et cherche à guider les consommateurs dans le choix complexe de ces produits.

Cliquez pour consulter le rapport.