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Plus de trois mois après les Jeux de Vancouver, les retombées ne sont pas au rendez-vous pour les champions olympiques canadiens. Le Globe and Mail souligne que les médaillés d'or ont été pratiquement invisibles et que leur possibilité de capitaliser sur leur succès a vite disparu.
Le quotidien a contacté neuf Canadiens qui ont récolté une médaille d'or lors des Jeux de 2010. Interrogés sur la valeur de leur médaille, la plupart des athlètes ont donné des chiffres peu élevés, certains avançant un montant de 20 000 $.
Le skieur acrobatique Alexandre Bilodeau, champion en bosses, n'a pas fourni de détails, mais une source bien informée a avancé qu'il avait gagné environ 200 000 $ cette année. Il est le seul athlète parmi les neuf à avoir bénéficié de contrats de promotion, soit avec Nike et HBC, ainsi que d'un parrainage de la banque BMO. Il compte également des appuis de longue date de la part de Cascades, La Cage aux Sports, Oakley et KPMG. Ses gains potentiels peuvent paraître lucratifs, mais ils n'atteignent pas ceux réalisés par la patineuse de vitesse Cindy Klassen, la vedette des Jeux olympiques de Turin en 2006. Elle aurait récolté plus d'un million de dollars durant la période de quatre ans entre Turin et Vancouver.
Russell Reimer, un agent de Calgary qui représente le champion de skeleton Jon Montgomery, la championne de surf des neiges Maëlle Ricker et la vedette de la courte piste Charles Hamelin, a déclaré qu'il est tout simplement trop tôt pour calculer la puissance commerciale des médaillés canadiens. Il s'attend à ce que des engagements se concrétisent à l'automne, alors que les entreprises amorceront un nouvel exercice et que la saison des sports d'hiver reviendra.
Charles Hamelin a récemment renouvelé son parrainage avec Nike et sera le visage de la société chez les détaillants partout au Québec plus tard cette année. Seul athlète canadien à avoir remporté deux médailles d'or, il a reçu des incitatifs de commanditaires et est en négociations pour deux nouvelles commandites. Pour 2010, ses gains sont estimés 60 000 $.
Pour sa part, le Québécois Jasey-Jay Anderson, spécialiste du slalom géant parallèle en surf des neiges, estime la valeur de sa médaille à 20 000 $, soit la valeur de la prime du Comité olympique canadien pour les médaillés d'or. Mais il admet qu'il n'a pas cherché à maximiser son potentiel de gain. Après plus d'une décennie dans le sport, il a pris sa retraite et a promis de passer du temps avec ses deux enfants et de s'occuper de sa propre entreprise, Jasey-Jay Snowboards, avec un partenaire André Azzi, un entrepreneur de Montréal.
