Québec consacrera 20 millions de dollars d’ici 5 ans afin d’accentuer les efforts de réduction et de valorisation des déchets. Cette somme, souhaite le gouvernement, contribuera à atteindre les objectifs de détourner de l’enfouissement 60 % des matières organiques d’ici 2015, et de les bannir dès 2020, tels que fixés par la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. Actuellement, 80 % de ces matières sont encore envoyées à l’élimination.

« Nous espérons que d’ici les prochaines années, l’ensemble des Québécois auront adopté pour les matières organiques les mêmes bonnes habitudes qu’ils ont développées avec la collecte sélective des matières recyclables », souhaite Benoît de Villiers, pdg de l’organisme Recyc-Québec qui coordonnera la mise en oeuvre d’un plan d’action.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs, qui injectera 4 M$ dans la réalisation de ce plan d’action au cours de la première année, autorise aussi Recyc-Québec à dépenser annuellement le même montant à chacune des 4 années suivantes.

Ces montants serviront entre autres à financer différentes études et des campagnes d’information qui seront déployées auprès des municipalités, des entreprises ou encore des citoyens qui n’ont pas encore emboîté le pas.

Recyc-Québec, et ses partenaires de la Table de concertation sur le recyclage des matières organiques, entend faciliter la mise en place de la collecte et du traitement des matières organiques par les municipalités et les industries, commerces et institutions. Recyc-Québec estime que plus de 70 % des ménages québécois ont accès à un service de récupération des résidus verts (feuilles mortes, déchets de jardinage), tandis qu’environ 10 % des ménages québécois ont accès à une collecte dédiée aux résidus alimentaires et verts.