Bernanke joue sur les mots, pas sur les taux. Il fait mentir les spéculateurs qui s’attendaient à une baisse de taux d’intérêts.
Plutôt que de jouer sur les taux d’intérêts, les banquiers centraux américains continueront d’injecter des liquidités au jour le jour. La Fed a injecté encore 70 milliards dans le système bancaire mardi. Elle demeure sur le qui-vice avec la possibilité d’intervenir au besoin pour promouvoir la croissance et la stabilité des prix.
La Fed admet que les pressions sur les marchés financiers se sont considérablement accrues et que le marché de l’emploi a aussi faibli. Elle s’inquiète des indicateurs de croissance qui ne sont pas au rendez-vous mais estime que les baisses de taux d’intérêts passées, ainsi que les injections de liquidités suffiront à soutenir la croissance.
Sur le plan de l’inflation, la Fed anticipe un ralentissement de la hausse des prix à la consommation en fin de 2008 et en 2009. Elle se donne toutefois une marge de manœuvre en précisant que les perspectives demeurent «incertaines».