L'incident de la semaine dernière ayant forcé Bombardier à suspendre jusqu'à nouvel ordre son programme d'essais en vol de la CSeries devrait ajouter encore plus de pression sur le titre de l'avionneur, estiment certains analystes.

Après avoir amorcé la séance en recul de près de deux pour cent à la Bourse de Toronto, l'action de la société montréalaise se transigeait en légère hausse, à 3,69 $, vers la mi-journée.

Plusieurs analystes du secteur de l'aéronautique craignent que cet incident ne ralentisse les tests en plus de faire grimper les coûts du programme de la CSeries, que Bombardier estime à 4,4 milliards $.

Le moteur du premier véhicule d'essais en vol concerné par l'incident _ qui n'a pas fait de blessés d'après l'avionneur montréalais _ a été envoyé à son manufacturier Pratt & Whitney qui doit l'examiner de plus près.

Néanmoins, Walter Spracklin, de RBC Marchés des capitaux, a abaissé sa cible de 20 % - à 4 $ - en ce qui a trait à l'action de l'entreprise en raison des risques reliés aux moteurs des appareils CSeries.

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Dans une note envoyée par courriel, l'analyste estime que l'incident de la semaine dernière n'augmente les inquiétudes quant aux progrès du programme d'essais, ce qui pourrait influencer négativement l'annonce de nouvelles commandes.

Bombardier maintient que les premières livraisons de son nouvel appareil devraient avoir lieu au cours de la deuxième moitié de l'année 2015, comme prévu.

Kevin Chiang, de CIBC Marchés Mondiaux, croit que ça sera le cas si la défectuosité du moteur se limite au premier véhicule d'essais en vol.

Selon l'analyste, seul le meilleur des scénarios relativement à cet incident serait en mesure de rassurer les investisseurs de Bombardier quant aux tests effectués sur ses nouveaux avions CSeries.