Pierre Céré veut plus de transformation des matières premières

Offert par Les Affaires


Édition du 18 Avril 2015

Pierre Céré veut plus de transformation des matières premières

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Édition du 18 Avril 2015

Pierre Céré, candidat à la chefferie du Parti québécois.

Lorsqu'on lui demande quelle est la proposition économique de son programme qui lui tient le plus à coeur, le candidat à la chefferie du Parti québécois, Pierre Céré, n'hésite pas : la transformation des matières premières.

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«Nos régions ressources affichent des taux de chômage élevés, et elles sont pourtant souvent riches en matières premières qu'on ne transforme pas», dit-il d'entrée de jeu.

Il cite une entreprise de Chibougamau qui s'est lancée dans la fabrication de poutres en bois lamellé-croisé, de même que les activités de cellulose de Tembec, pour illustrer le fait que la transformation secondaire n'est pas une lubie. «Le Québec a une économie du savoir en pleine ébullition. C'est fabuleux le savoir qu'on est en train de développer», souligne Pierre Céré.

Il va jusqu'à avancer qu'avant d'octroyer un permis d'exploitation à une société minière, «il doit être clair qu'une partie de la matière première devra être transformée en région».

Danger. Faute de compétences particulières en transformation (et d'investisseurs prêts à courir un risque tout autre), les sociétés minières ne vont-elles pas plutôt privilégier d'autres projets d'extraction ailleurs dans le monde ?

Pierre Céré ne le croit pas. «On vit dans un monde extrêmement compétitif. Une partie importante de l'exploration minière se fait au Canada. Nous sommes riches en ressources. Ce n'est pas la fin du monde de demander une participation pour la transformation. Tout ça peut d'ailleurs se négocier. On vit dans un monde d'entendement où on peut trouver des points de rencontre», réplique ce fils de mineur.

Il juge le fonctionnement du système actuel parfois illogique. Il donne l'exemple d'un sac en papier qu'il a récemment eu sous la main. «C'était indiqué : "Fabriqué aux États-Unis, assemblé au Mexique". Le bois est parti du Canada, a été transformé en pâte aux États-Unis, et le sac s'est fait au Mexique !»

Le candidat à la chefferie du PQ reconnaît cependant que sa politique demandera vraisemblablement d'importants investissements d'accompagnement de l'État. Il croit néanmoins que ces investissements seront compensés par les emplois qui seront créés.

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