Ukraine: la Pologne «prête» à remettre ses avions de chasse Mig-29 aux États-Unis

Publié le 08/03/2022 à 08:48, mis à jour le 08/03/2022 à 15:39

Ukraine: la Pologne «prête» à remettre ses avions de chasse Mig-29 aux États-Unis

Publié le 08/03/2022 à 08:48, mis à jour le 08/03/2022 à 15:39

Ukraine: l'UE dévoile des mesures pour amortir le choc énergétique

7h49 | Bruxelles — Bruxelles présente mardi aux Vingt-Sept des solutions pour amortir l'impact de la flambée des prix énergétiques et diversifier les approvisionnements en gaz de l'UE, avant un sommet où les États membres devraient s'engager à «sortir» de la dépendance aux hydrocarbures russes.

La Commission européenne veut notamment établir un niveau moyen de stockage d'au moins 80% d'ici fin septembre pour préparer le continent à affronter le prochain hiver, avec des objectifs contraignants pour chaque pays, selon un projet vu par l'AFP.

Dans l'immédiat, Bruxelles veut modérer l'impact sur les factures des ménages et des entreprises en élargissant la «boîte à outils» dévoilée à l'automne: une panoplie de mesures (aides directes, abattements fiscaux, suppression de la TVA…) que les États peuvent adopter face à la crise de l'énergie.

Au-delà de conditions déjà assouplies pour les aides publiques, la Commission permettra aux États de taxer les bénéfices des entreprises énergétiques générés par la flambée des cours afin de les redistribuer, mais à condition de «ne pas générer de distorsion inutile du marché».

Outre une accélération dans les énergies renouvelables et l'hydrogène, Bruxelles veut diversifier tous azimuts les approvisionnements gaziers de l'UE, en préparant avec les principaux pays producteurs (États-Unis, Qatar…) et de transit (Japon, Égypte, Azerbaïdjan, Turquie…) «une réorientation de leurs cargaisons de GNL (gaz naturel liquéfié)», tout en coordonnant mieux l'utilisation des terminaux et gazoducs en Europe.

Ce plan «va réduire considérablement notre dépendance au gaz russe dès cette année, et nous en rendra indépendants dans les années qui viennent. Ce n'est pas facile, mais c'est faisable, ce sera un effort collectif», a déclaré lundi devant les eurodéputés le vice-président de la Commission, Frans Timmermans.

Les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-Sept, réunis jeudi et vendredi à Versailles (France), devraient s'engager à «sortir de (leur) dépendance aux importations de gaz, pétrole et charbon russe», mais sans préciser de calendrier, selon un projet de conclusions consulté par l'AFP.

Un défi pour des pays comme la Finlande, la Slovaquie, la Hongrie ou la République tchèque qui importent l'essentiel de leur gaz de Russie, ou encore l'Allemagne, dépendante à 55% de la Russie pour ses approvisionnements. Berlin a rappelé qu'il n'existait aucune alternative pour s'en affranchir «pour le moment».

«Ne nous faisons pas davantage de mal à nous-même qu'on en fait à Poutine. C'est juste du bon sens: il ne faut pas déstabiliser nos sociétés à un moment où nous devons rester unis», a averti M. Timmermans.

L'UE importe de Russie plus de 40% de son gaz et 25% de son pétrole, selon Eurostat.

 

Ukraine: Shell veut «se retirer du pétrole et du gaz russe»

7h45 | Londres — Le géant pétrolier britannique Shell a annoncé mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russe «graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement» britannique, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.

Dans un communiqué, Shell a précisé que, «comme premier pas immédiat, le groupe va arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe» et va «fermer ses stations-service, ainsi que ses activités de carburants pour l'aviation et lubrifiants en Russie».

«Nos actions à ce jour ont été guidées par des discussions continues avec les gouvernements sur le besoin de détacher la société des flux d'énergie russe, tout en maintenant l'approvisionnement en énergie», a commenté le directeur général de Shell Ben van Beurden.

Le géant des hydrocarbures est en train de «changer (sa) chaîne d'approvisionnement en pétrole brut pour retirer les volumes russes», a-t-il ajouté.

Le patron de Shell avertit toutefois qu'au regard de «l'emplacement physique et de la disponibilité d'alternatives», cet effort «pourrait prendre des semaines».

«C'est un défi complexe» qui va «nécessiter des actions concertées entre les gouvernements, les fournisseurs d'énergie et les consommateurs» affirme-t-il.

«Ces changements sociétaux mettent en lumière le dilemme de mettre la pression sur le gouvernement russe pour ses atrocités en Ukraine et d'assurer un approvisionnement stable et sûr d'énergie à travers l'Europe», poursuit M. van Beurden. 

 

«La bonne chose à faire»

Malgré une série de sanctions massive et sans précédent contre Moscou, le secteur énergétique a pour le moment été épargné, notamment parce que l'Europe est très dépendante du gaz russe, l'Allemagne en particulier. 

Lundi lors d'une conférence de presse, le premier ministre britannique Boris Johnson a notamment affirmé que sortir du pétrole et du gaz russe était «la bonne chose à faire», mais devait se faire «pas à pas».

«Nous devons nous assurer que nous avons des approvisionnements de substitution. L'une des choses que nous étudions est la possibilité d'utiliser davantage de nos propres hydrocarbures», a ajouté M. Johnson.

Le premier ministre néerlandais Mark Rutte avait pourtant fait valoir à son côté lors de la même conférence de presse que la transformation du secteur de l'énergie «prendrait du temps».

«La triste réalité est que nous sommes très dépendants du gaz et du pétrole russes» et de couper cet approvisionnement sans alternatives «générerait des risques non gérables» pour les économies européennes, avait-il jugé.

Le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire a pour sa part déclaré mardi que l'Europe a «des solutions pour devenir indépendante du gaz russe», ajoutant souhaiter les «accélérer» pour être en mesure de «relever le défi de l'hiver 2022-2023».

Les États-Unis, moins dépendants des hydrocarbures russes, font pression sur leurs partenaires européens pour lancer des sanctions contre le secteur énergétique russe qui toucheraient au cœur les revenus de la Russie, espérant faire plier Moscou et l'inciter à cesser son offensive en Ukraine.

Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, la perspective que les pays occidentaux n'aient plus accès aux hydrocarbures russes a enflammé les marchés de l'énergie, poussant le prix du gaz naturel européen à des records tandis que les cours du brut s'approchent de leurs sommets historiques.

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