Ukraine: la Pologne «prête» à remettre ses avions de chasse Mig-29 aux États-Unis

Publié le 08/03/2022 à 08:48, mis à jour le 08/03/2022 à 15:39

Ukraine: la Pologne «prête» à remettre ses avions de chasse Mig-29 aux États-Unis

Publié le 08/03/2022 à 08:48, mis à jour le 08/03/2022 à 15:39

(Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 8 mars 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici. 

15h30 | Starbucks a annoncé mardi que les 130 cafés portant son nom en Russie allaient fermer et qu’il allait cesser d’envoyer ses produits dans le pays, devenant ainsi le dernier grand groupe en date aux États-Unis à couper les ponts avec Moscou après l’invasion de l’Ukraine.

Le groupe koweïtien qui possède la licence pour opérer dans le pays « a accepté de suspendre immédiatement les opérations dans les magasins et fournira un soutien aux près de 2 000 employés qui dépendent de Starbucks pour vivre », a indiqué le directeur général de la chaîne de cafés, Kevin Johnson, dans un message.

 

15h08 | Varsovie — La Pologne s'est dite prête mardi soir à «remettre sans délai et gratuitement» tous ses avions Mig-29 à la disposition des États-Unis, qui cherchent à fournir des avions de chasse à l'Ukraine.

«Les autorités de la République de Pologne, après des consultations du président et du gouvernement, sont prêtes à déplacer sans délai et gratuitement tous ses avions Mig-29 sur la base de Ramstein (en Allemagne, NDLR) et de les mettre à la disposition du gouvernement des États-Unis», a annoncé le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministère précise que cette déclaration est faite «suite à une déclaration du secrétaire d'État des États-Unis concernant la remise d'avions à l'Ukraine».

Les Mig-29, de conception soviétique, pourraient être pilotés par des pilotes ukrainiens.

«En même temps, la Pologne demande aux États-Unis de lui fournir des avions d'occasion ayant les mêmes capacités opérationnelles. La Pologne est prête à fixer immédiatement les conditions de l'acquisition de ces machines», poursuit le communiqué.

Le gouvernement polonais invite également les autres États membres de l'OTAN — propriétaires d'appareils Mig-29 — à suivre son exemple.

Dimanche, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a déclaré, lors d'une visite en Moldavie, que les États-Unis «travaillaient activement» sur un accord avec la Pologne pour l'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine afin de combattre l'invasion russe.

 

McDonald's ferme temporairement ses 850 restaurants en Russie

14h01 | New York — La chaîne américaine de restaurant-minute McDonald's a annoncé mardi avoir décidé de fermer temporairement ses 850 restaurants en Russie et de suspendre toutes ses opérations dans le pays, emboîtant ainsi le pas à de nombreuses multinationales ayant décidé de prendre leurs distances avec Moscou.

Le groupe continuera toutefois à payer ses 62 000 salariés dans le pays, a affirmé dans un message le directeur général de l'entreprise Chris Kempczinski.

McDonald's était un peu devenu aux États-Unis le symbole des grandes entreprises ayant choisi jusqu'à présent de ne pas quitter la Russie, près de deux semaines après l'invasion de l'Ukraine. Le mot-clé #BoycottMcDonalds était récemment apparu sur les réseaux sociaux.

«La situation est extraordinairement difficile pour une marque mondiale comme la nôtre et il y a de nombreuses considérations à prendre en compte», a souligné M. Kempczinski dans son message en évoquant les salariés, mais aussi les fournisseurs et les clients.

La Russie, où McDonald's gère directement plus de 80% des restaurants portant son nom, représente 9% du chiffre d'affaires du groupe et 3% de son bénéfice opérationnel. 

«Dans le même temps, respecter nos valeurs signifie que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine», a-t-il ajouté.

McDonald's «continuera d'évaluer la situation et de déterminer si des mesures supplémentaires sont nécessaires», a souligné le responsable. 

Il est actuellement «impossible de prédire» quand les restaurants pourront rouvrir, a aussi indiqué M. Kempczinski: en plus de la situation humanitaire, le groupe doit gérer les perturbations dans sa chaîne d'approvisionnement et d'autres problèmes opérationnels.

Les autres grandes chaînes américaines Starbucks, KFC et Pizza Hut en Russie sont pour leur part gérées entièrement ou presque par des propriétaires indépendants sous franchise ou licence. 

Yum! Brands, la maison mère de KFC et Pizza Hut, avait quand même annoncé lundi soir la suspension de tous ses investissements dans le pays et s'était engagé, comme Starbucks, à reverser tous les profits tirés de ses activités en Russie à des opérations humanitaires.

 

Embargo sur les importations de pétrole et gaz russe

11h37 | Washington — Le président Joe Biden a annoncé mardi avoir ordonné un embargo sur les importations américaines de pétrole et de gaz russe, afin d’alourdir les sanctions imposées à la Russie et «porter un nouveau coup puissant à Poutine».

Cette décision a été prise «en coordination étroite» avec les alliés des États-Unis, a-t-il précisé.

Le Royaume-Uni va également arrêter d’ici fin 2022 les importations de brut et produits pétroliers russes en réaction à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a annoncé mardi Kwasi Kwarteng, le ministre britannique des Entreprises et de l’Énergie sur Twitter.

 

9h28 | Washington — Sous pression des élus américains, le président Joe Biden va annoncer mardi un embargo sur les importations de pétrole russe aux États-Unis, en réponse à l'invasion de l'Ukraine, ont rapporté mardi plusieurs médias.

Le chef de l'État doit s'exprimer à 10h45, heure du Québec pour «annoncer des actions visant à sanctionner la Russie pour sa guerre injustifiée et non provoquée» contre l'Ukraine, a indiqué mardi la Maison Blanche.

Joe Biden se démarque ainsi de ses homologues européens, qui se sont pour l'instant refusés à un embargo. L'Europe est, dans son ensemble, nettement plus dépendante des approvisionnements russes, qui représentent 40% de ses besoins en gaz naturel et 30% environ pour le pétrole.

En revanche, seulement 8% des importations américaines de brut et produits pétroliers venaient de Russie en 2021. Par ailleurs, les États-Unis n'importent pas de gaz russe.

Initialement réticent à l'idée d'un embargo, qui risque d'accélérer encore l'inflation aux États-Unis, Joe Biden a été mis sous pression par le Congrès, où un consensus avait été trouvé lundi en vue de soumettre au vote une proposition de loi en ce sens.

«C'est la bonne décision à prendre», a commenté, sur la chaîne CNBC, le sénateur républicain du Texas Ted Cruz. «L'étape suivante, c'est de travailler avec l'Europe pour qu'elle fasse la même chose, se sèvre du pétrole et du gaz russes.»

Pour M. Cruz, l'embargo est «un moyen de stopper (le président russe Vladimir) Poutine là où il est vulnérable. (…) Tous ses revenus proviennent de la vente de pétrole et de gaz. Si vous l'en privez, c'est comme ça que vous arrêtez la guerre en Europe.»

«Nous allons voir une augmentation des prix du carburant ici aux États-Unis», a prévenu, sur la chaîne CNN, le sénateur démocrate du Delaware Chris Coons, et «en Europe, ils vont voir des hausses spectaculaires. C'est le prix de la défense de la liberté et du soutien au peuple ukrainien».

 

À la page suivante, l'UE dévoile des mesures pour amortir le choc énergétique.

À la une

Les bénéfices de Gildan en baisse de près de 20% au 1T

L’entreprise est dans une querelle avec certains de ses principaux actionnaires pour savoir qui devrait diriger Gildan.

L’ancien patron de Gildan a obtenu 10M$US au cours des trois dernières années

Le CA de Gildan l’accuse d’avoir «considérablement réduit» son implication quotidienne dans la gestion de la société.

Gildan: le PDG, Vince Tyra, dévoile sa stratégie de croissance

Il a fait le point lundi pour les investisseurs trois mois après avoir pris les rênes de l'entreprise.