Nouvelle volée de sanctions américaines contre la Russie

Publié le 06/04/2022 à 11:40, mis à jour le 06/04/2022 à 11:43

Nouvelle volée de sanctions américaines contre la Russie

Publié le 06/04/2022 à 11:40, mis à jour le 06/04/2022 à 11:43

Un haut responsable américain a expliqué lors d'une conférence téléphonique que les États-Unis voulaient créer «un cercle vicieux» en accumulant les mesures depuis le début de l'invasion de l'Ukraine. (Photo: 123RF)

Ce texte regroupe toutes les réactions depuis l'invasion de la Russie en Ukraine pour la journée du 06 avril 2022. Il sera mis à jour au courant de la journée. Pour retrouver toute notre couverture sur le conflit, c'est ici.  

11h07 | Washington — Les États-Unis ont annoncé mercredi une nouvelle volée de sanctions économiques et financières qu'ils qualifient de «dévastatrices» contre la Russie, visant les grandes banques et les enfants de Vladimir Poutine, selon un communiqué de la Maison-Blanche.

Un haut responsable américain a expliqué lors d'une conférence téléphonique que les États-Unis voulaient créer «un cercle vicieux» en accumulant les mesures depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.

«Nous privons (la Russie) de capitaux, nous la privons de technologie, nous la privons de talents et l'ensemble des mesures que nous prenons crée une spirale qui s'accélère au fur et à mesure que Poutine continue l'escalade» militaire, a-t-il assuré, sous couvert d'anonymat.

En plus d'interdire tous les nouveaux investissements en Russie, une mesure connue depuis mardi, l'exécutif américain va imposer les contraintes les plus sévères qu'il puisse appliquer à l'incontournable banque publique Sberbank, qui selon Washington contrôle un tiers des actifs bancaires de Russie, et à la plus grande banque privée du pays, Alfa Bank.

Cela signifie que ces institutions, déjà visées par des sanctions moins lourdes, subiront un gel de tous leurs avoirs «en contact avec le système financier américain», et qu'elles seront interdites de toute transaction avec des acteurs américains, selon la Maison-Blanche.

Les États-Unis vont également sanctionner «de grandes entreprises publiques stratégiques», mais n'ont pas immédiatement dévoilé la liste des sociétés concernées.

L'exécutif américain a toutefois indiqué que ces mesures destinées à faire de la Russie une «paria» de l'économie mondialisée ménageraient des exceptions pour ce qui a trait au secteur de l'énergie — la principale source de revenus du régime de Vladimir Poutine.

La Maison-Blanche répète à chaque occasion que toute annonce de sanctions est étroitement coordonnée en particulier avec les Européens, très dépendants du gaz russe.

Washington va également sanctionner les «enfants adultes» de Vladimir Poutine. Un haut responsable américain a précisé qu'il s'agissait des deux filles du président russe, soumises donc désormais à un gel de leurs avoirs aux États-Unis et coupées du système financier américain.

Ces filles de Vladimir Poutine sont connues dans les médias russes sous les noms de «Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova».

Le même traitement sera appliqué à la femme et à la fille du ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, ainsi qu'aux membres du Conseil de sécurité russe, dont fait partie notamment l'ancien président et premier ministre Dmitri Medvedev.

 

La Hongrie prête à payer le gaz russe en roubles, assure Orban

11h01 | Budapest — La Hongrie s'est dite prête mercredi à payer le gaz russe en roubles si besoin, à rebours des autres pays de l'Union européenne (UE) qui ont refusé cette demande de Moscou.

«Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles. Si c'est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles», a déclaré le premier ministre Viktor Orban lors d'une conférence de presse à Budapest.

Moscou a menacé de couper l'approvisionnement en gaz aux pays «inamicaux» qui refuseraient de payer en roubles, une mesure qui affecterait principalement l'UE, très dépendante.

La Hongrie est le premier pays à briser les rangs de l'unité européenne sur le sujet, les autres pays ayant refusé tout versement en roubles à Moscou, qui cherche de cette manière à soutenir sa monnaie.

Un peu plus tôt, le ministre hongrois des Affaires étrangères Peter Szijjarto avait estimé que l'UE n'avait aucun rôle à jouer dans l'approvisionnement en gaz, «régi par un contrat bilatéral».

«La volonté de la Commission européenne d'avoir une réponse commune des pays importateurs ne nous paraît pas nécessaire», a-t-il déclaré.

«Une solution technique» pour mettre en œuvre la conversion doit être trouvée d'ici la première obligation de paiement au géant russe Gazprom fin mai, a-t-il précisé, alors que la Hongrie est fortement dépendante des livraisons énergétiques russes.

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes.

Mais un embargo éventuel sur le pétrole russe (25% des achats européens de pétrole) et le gaz russe (45% des importations de gaz de l'UE) fait l'objet d'âpres discussions entre les États membres.

Outre Budapest, Berlin et Vienne ont exprimé publiquement leurs réticences.

 

Inculpation aux États-Unis de l'oligarque russe Konstantin Malofeev pour violations des sanctions

10h49 | Washington — L’oligarque russe Konstantin Malofeev a été inculpé aux États-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.

Le milliardaire avait été identifié par le Trésor américain comme l'une des principales sources de financement pour les partisans russes du séparatisme en Crimée et pour fournir un soutien matériel à la «république» autoproclamée de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a ajouté M. Garland.

«Après avoir été sanctionné par les États-Unis, Malofeev a tenté d'échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l'Europe», a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.

C'est la première inculpation d'un oligarque russe aux États-Unis depuis l'invasion russe, a précisé la ministre adjointe de la Justice, Lisa Monaco.

Konstantin Malofeev est déjà visé par des sanctions européennes, Bruxelles voyant également en lui un argentier des séparatistes prorusses dans l'est de l'Ukraine. 

Merrick Garland a également annoncé l'«interruption» d'un réseau mondial criminel d'ordinateurs infectés par un logiciel malveillant («botnet») contrôlé par les services du renseignement militaire russes (GRU).

«Le gouvernement russe a récemment utilisé des infrastructures similaires pour attaquer des cibles ukrainiennes», a-t-il dit. «Heureusement, nous avons pu interrompre ce botnet avant qu'il puisse être utilisé».

«Grâce à notre proche collaboration avec nos partenaires internationaux, nous avons pu détecter l'infection de milliers d'ordinateurs en réseau» et «nous avons pu désactiver le contrôle du GRU sur ces ordinateurs avant que le botnet ne puisse être utilisé comme une arme», a précisé le ministre américain.

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