Le G2 et la fin de l'Europe

Publié le 03/08/2013 à 12:44, mis à jour le 05/08/2013 à 14:02

Le G2 et la fin de l'Europe

Publié le 03/08/2013 à 12:44, mis à jour le 05/08/2013 à 14:02

Par François Normand

Or, les Américains risquent de s’impliquer moins dans l’alliance atlantique dans les prochaines années, estiment les spécialistes militaires. Endettés, les États-Unis doivent réduire leurs dépenses militaires. Et comme le pays veut accroître sa présence en Asie-Pacifique pour contenir la Chine et défendre ses intérêts, il réduira sans doute ses investissements dans l’OTAN, qui risque alors de devenir une coquille vide.

Depuis la fin de la guerre froide, l’Europe est de moins en moins stratégique aux yeux des Américains, même si la Russie demeure une puissance militaire. Pour Washington, la priorité est devenue la Chine. Sa montée en puissance bouscule l’ordre établi de l’après-guerre, en plus d’inquiéter plusieurs alliés des Américains dans la région, en premier lieu le Japon.

«La Chine représente l’une des relations bilatérales les plus complexes que les États-Unis n’eurent jamais à gérer», écrivait d’ailleurs la secrétaire d’État Hillary Clinton, dans un essai publié dans la revue Foreign Policy, en 2011.

Les Européens devront faire des choix. Accepteront-ils d’investir davantage de leur richesse collective pour accroître leur budget militaire afin de compenser le retrait stratégique des États-Unis du théâtre européen? Pourront-ils du reste le faire?

Pendant ce temps, la Chine investit de plus en plus dans son armée. En 2012, les dépenses militaires de l’armée chinoise se sont élevées à 166 milliards de dollars américains, soit une hausse de 7,8%, selon le quotidien Le Monde.

Celles des États-Unis étaient de 682 G$US, en baisse de 6%. Les dépenses militaires sont aussi à la baisse en Europe. L'an dernier, les pays d'Europe occidentale ont dépensé 286 G$US (dont 58,7 G$ en France). Ce qui est déjà moins élevé que les pays d'Asie de l'Est, incluant la Chine. Leurs dépenses ont atteint 302 G$US l'an dernier.

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