Le G2 et la fin de l'Europe

Publié le 03/08/2013 à 12:44, mis à jour le 05/08/2013 à 14:02

Le G2 et la fin de l'Europe

Publié le 03/08/2013 à 12:44, mis à jour le 05/08/2013 à 14:02

Par François Normand

Après la Deuxième Guerre mondiale, des pays européens se sont certes regroupés pour intégrer leur économie. En 1951, une union douanière voit le jour. Six ans plus tard, en 1957, c'est le traité de Rome, qui a mis en place le marché commun. Et 1992, l'Union européenne était créée.

Les Européens ont construit une formidable union économique et une union monétaire, sans précédent dans l'histoire, mais sans la doter d’une véritable union politique. L’Union européenne est avant tout une confédération, où des pays cèdent des parties de leur souveraineté aux institutions européennes, dont la Commission européenne.

Or, pour être capable de rivaliser vraiment avec les États-Unis et la Chine, l’UE ne peut y arriver sans une véritable union politique: un gouvernement européen doté des pouvoirs d'un État fédéral, comme aux États-Unis. Une structure où des pays comme la France, le Royaume-Uni ou l’Allemagne deviendraient des États fédérés, ayant sensiblement le même statut que la Californie, le Texas ou l’État de New York.

Si les élites européennes sont généralement favorables à une plus grande intégration politique, les citoyens des pays de l'UE y sont plus réticents. La victoire du NON en France, en 2005, lors du référendum sur le traité établissant une constitution pour l'Europe, montre que la création des «États-Unis d'Europe» n'est pas pour demain.

Du reste, que les Européens souhaitent continuer à vivre au sein d'une confédération d'États souverains, capables de travailler ensemble sur de grands enjeux, est tout à fait légitime. Mais il y aura un prix politique à payer : la perte d’influence dans le monde.

Sans union politique, les voix de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne – même réunies lors de certains enjeux précis – pèsent peu et pèseront de moins en moins face à la voix unifiée des États-Unis et de la Chine. Une perte d'influence politique du vieux continent qui sera accentuée par le manque de cohésion des armées européennes.

 

4. L'Europe devient moins stratégique au plan militaire pour les États-Unis

Dans le système politique international, le pouvoir d’influence s’exerce aussi par le pouvoir militaire. Chaque jour, les États-Unis sont là pour nous le rappeler.

Actuellement, les Européens exercent leur influence militaire essentiellement à travers l’OTAN, dominée par les Américains. Sans le soutien et la participation (discrète, mais déterminante) des États-Unis, la France et le Royaume-Uni n’auraient sans doute pas pu contribuer au renversement du régime libyen en 2011.

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