François Hollande: The Economist s'est trompé

Publié le 03/08/2012 à 14:38, mis à jour le 06/08/2012 à 10:49

François Hollande: The Economist s'est trompé

Publié le 03/08/2012 à 14:38, mis à jour le 06/08/2012 à 10:49

Par François Normand
François Hollande et la nouvelle majorité des socialistes à l’Assemblée nationale comme une catastrophe.

 «Monsieur Hollande a su se positionner et avoir un discours qui n’a pas enflammé les marchés financiers», constate Paul-André Pinsonnault, directeur du groupe économie et stratégie à la Financière Banque Nationale.

 Le président français s’est engagé à réduire le déficit de la France tout en proposant des mesures pour stimuler la croissance économique. Même la chancelière allemande Angela Merkel s’est montrée ouverte aux suggestions de François Hollande pour stimuler l’économie, tout comme la Banque centrale européenne.

 Pour sa part, Mathieu D’Anjou, économiste principal au Mouvement Desjardins, souligne que la réduction des coûts d’emprunt de la France ces derniers mois «montre que les marchés financiers, pour le moment, classe encore la France comme un pays relativement sûr».

 Bref, les marchés n’ont pas conclu que la France, dirigée par les socialistes, se joindrait au club des «PIIGS» (Portugal, Italie, Irlande, Grèce, Espagne), ces pays très endettés, dont trois (la Grèce, le Portugal et l'Irlande) ont dû réclamer l’aide de l’Europe.

 Cela dit, la France fait face à des défis de taille. Le 2 mars, 25 des 27 pays de l'Union européenne (UE) - dont la France - ont signé un nouveau pacte de discipline budgétaire. Cet accord oblige les membres de l'UE à avoir un déficit budgétaire ne dépassant pas 3 % de leur PIB, à compter de 2013.

Or, pour atteindre cet objectif l’année prochaine, la Cour des comptes (l’équivalent français du Vérificateur général) estime que le gouvernement devra faire un effort budgétaire de 33 milliards d’euros (40 milliards de dollars), et ce, en réduisant ses dépenses et en augmentant ses revenus. Paris y arrivera-t-il? Du reste, la France respectera-t-elle son engagement?

Ce qui semble être clair en revanche, c’est que la France restera dans la zone euro quoi qu’il arrive, affirme Philippe Grégoire, professeur en structures des marchés financiers à l’Université Laval. «La Grèce pourrait quitter la zone, peut-être même le Portugal. La France, elle, restera.»

C’est pourquoi, selon lui, les coûts d’emprunt de la France et de l’Allemagne sont appelés à converger. «Les pays qui resteront dans la zone euro intégreront davantage leurs politiques économiques et fiscales. Ce qui se traduira par une harmonisation de leurs coûts d’emprunt.»

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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