Mondialisation : «les entreprises qui se tiennent à l'écart se tirent dans le pied», dit le pdg d'EDC

Publié le 05/04/2011 à 15:35, mis à jour le 18/10/2013 à 13:00

Mondialisation : «les entreprises qui se tiennent à l'écart se tirent dans le pied», dit le pdg d'EDC

Publié le 05/04/2011 à 15:35, mis à jour le 18/10/2013 à 13:00

Par Stéphane Rolland

Stephen Poloz, pdg d’Exportation et développement (EDC).

La mondialisation ne peut pas être contournée, et les entreprises doivent faire les efforts nécessaires pour en tirer parti, a plaidé Stephen Poloz, pdg d’Exportation et développement (EDC), lors d’un dîner-conférence présenté devant le Conseil des relations internationales de Montréal.

«Les mesures protectionnistes ont contribué à prolonger la dépression des années 1930, affirme M. Poloz. Il faut tirer les leçons de l’histoire. Nos liens commerciaux sont tissés trop serré. La mondialisation va continuer, qu’on y prend part ou non. Si on se tient à l’écart, nous allons nous tirer dans le pied.»

Le discours de M. Poloz survient dans un contexte où les nuages qui planent sur l’économie mondiale sont nombreux : récession aux États-Unis, crise des finances publiques en Europe, crise politique en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, envolée du prix du baril de pétrole, inflation dans les pays émergents. «Normalement, les pays tentent de protéger leurs emplois en temps de crise avec des mesures protectionnistes, explique-t-il. Dans le contexte actuel, il n’y en a pas eu beaucoup.»

Le pdg d’EDC a voulu rappeler aux gens d’affaires présents que, malgré les embuches, les occasions d’affaires sont florissantes à l’étranger. Le Canada exporte pour 450 G$ de biens et services. «Un fait moins connu est que les filiales des sociétés canadiennes à l’étranger ont des revenus du même ordre de grandeur», ajoute-t-il.

«Certains dénoncent leurs activités en affirmant que ces filiales déplacent les emplois à l’étranger, admet-il. Les filiales rapportent beaucoup de revenus au pays, revenus qui servent à créer des emplois ici. De plus, elles créent des liens qui favorisent les occasions d’exportation.»

Partenaire

Dans leur recherche de débouchés, les entreprises canadiennes se tournent davantage vers les pays émergents. «Le tiers des affaires d’EDC sont réalisées dans les pays émergents, a dit M. Poloz. Quand je suis arrivé à EDC [en 1999], cette proportion était d’environ 5% à 10%.»

Cette diversification est une bonne nouvelle alors que la croissance sera plus modérée chez nos voisins du sud. Les entreprises ne doivent pas mettre une croix sur leur voisin pour autant. «La croissance des filiales américaines à l’étranger sera plus importante que la croissance de l’économie américaine. En vendant aux sociétés américaines, on profite indirectement de la croissance d’autres pays.»

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