Pour investir à contre-courant, armez-vous de patience et de discipline


Édition du 08 Novembre 2023

Pour investir à contre-courant, armez-vous de patience et de discipline


Édition du 08 Novembre 2023

Par Denis Lalonde

(Photo: Christopher Burns pour Unsplash)

Tous les investisseurs rêvent de pouvoir acheter des titres boursiers à leur plus bas niveau et de les revendre lorsqu’ils atteignent des sommets historiques. Dans les faits, bien peu parviennent à maîtriser cette pensée à contre-courant qui a malgré tout une certaine place en investissement, selon des gestionnaires de portefeuille.

«On ne peut pas générer de bons rendements à long terme en achetant uniquement des actifs qui ont déjà monté depuis un certain temps», explique Mary Hagerman, gestionnaire de portefeuille et planificatrice financière au Groupe Mary Hagerman, de la société de place-ments Raymond James. «Si on définit l’investissement à contre-courant comme des achats d’actifs en défaveur, on pourrait dire que je me qualifie à l’occasion dans cette stratégie», dit-elle.

Certains pourraient qualifier cette philosophie de très dangereuse, car elle peut sous-entendre une tentative de synchronisation avec les variations à court terme des marchés boursiers (market timing), une stratégie qui, habituellement, sert mal les investisseurs.

La société américaine Dalbar publie chaque année, depuis 1994, un rapport sur l’analyse quantitative des comporte-ments des investisseurs. Le document montre que sur des périodes allant de 12 mois à 30 ans, l’investisseur boursier moyen obtient systématiquement des rendements inférieurs à ceux de l’indice de référence S&P 500.

Autrement dit, en optant pour des placements indiciels plutôt qu’en multipliant les transactions, l’investisseur individuel moyen s’enrichirait davantage.

Martin Roberge, directeur général, portefeuilliste et analyste quantitatif à Canaccord Genuity, trace toutefois une ligne entre l’investissement qui tente de se synchroniser avec les mouvements boursiers et celui à contre-courant.

«Prenons l’exemple d’Alphabet (GOOGL, 122,28 $US), dont le titre a subi une correction après la publication de ses plus récents résultats financiers trimestriels. Quelqu’un qui voudrait synchroniser un achat avec la baisse du titre se procurerait des actions en se disant que l’indice Nasdaq, dont fait partie Alphabet, a trop corrigé et qu’il est prêt pour un autre cycle haussier. Il veut une exposition à la technologie et il choisit son cheval de bataille à travers la société mère de Google», explique-t-il.

Le portefeuilliste raconte que l’investisseur à contre-courant ne se pose pas de question à propos du Nasdaq. Il achètera le titre d’Alphabet parce qu’il croit qu’à la suite de la correction, ses recherches montrent que la valorisation du titre est devenue attrayante et intègre déjà les pires craintes qui ont fait baisser le titre.

 

À SUIVRE: Stratégie mal comprise

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