Bourse : plusieurs actions américaines sont sous-évaluées

Publié le 23/07/2010 à 18:00, mis à jour le 23/07/2010 à 15:14

Bourse : plusieurs actions américaines sont sous-évaluées

Publié le 23/07/2010 à 18:00, mis à jour le 23/07/2010 à 15:14

Par Dominique Beauchamp

Le désintérêt généralisé des investisseurs envers les actions américaines procure de belles occasions. Photo : Bloomberg

Les actions américaines ont procuré zéro rendement aux investisseurs depuis plus de 10 ans. Ce bilan noir alimente l'aversion des investisseurs à leur égard.

Pourtant, elles possèdent tous les ingrédients qu'il faut pour plaire à un investisseur qui aime ramer à contre-courant, souligne Murray Leith, vice-président et directeur de la recherche d'Odlum Brown, de Vancouver. " Le désintérêt généralisé des investisseurs envers les actions américaines procure de belles occasions ", résume l'amateur de titres sous-évalués dans le bulletin de juillet envoyé à ses clients.

Un investisseur qui aurait investi 100 $ dans l'indice S&P 500 il y a 10 ans se retrouverait le 15 juin 2010 avec seulement 63 $ en poche, donne-t-il comme exemple.

Le vent tourne

Il y a 10 ans, les investisseurs canadiens s'amourachaient de titres américains surévalués. Aujourd'hui, la conjoncture est différente.

Le huard s'est apprécié de 40 % par rapport au dollar américain en huit ans.

Cela donne un meilleur pouvoir d'achat aux investisseurs canadiens pour acheter des titres américains. Une monnaie déjà forte diminue aussi le risque que le taux de change vienne une fois de plus rogner les rendements américains au cours de la prochaine décennie.

De plus, l'évaluation boursière des titres de plusieurs grandes sociétés américaines correspond au tiers de ce qu'elle était il y a 10 ans, signale M. Leith.

Des entreprises tout aussi performantes

Le mauvais rendement de la Bourse américaine incite les investisseurs à conclure que les entreprises américaines ont connu une piètre croissance par rapport aux entreprises canadiennes.

Au contraire ! Les bénéfices et les dividendes de plusieurs entreprises figurant dans les portefeuilles d'Odlum Brown ont augmenté autant, sinon plus, que ceux des entreprises canadiennes.

La valeur de leurs actions n'a toutefois pas suivi le mouvement, car leur évaluation était excessive au début de la décennie. M. Leith cite en exemple le contraste frappant entre les titres de Walmart Stores (NY, WMT, 50,88 $ US) et de la Banque Royale (Tor., RY, 53,54 $).

Walmart a presque triplé ses bénéfices et a quintuplé son dividende entre 1999 et 2009. Son action a pourtant perdu 23 % de sa valeur.

Par contre, la Banque Royale a doublé ses bénéfices et a quadruplé son dividende entre 1999 et 2009. Son action a triplé.

" Nous ne sommes pas prêts à abandonner des entreprises du calibre de Walmart, bénéficiant d'avantages concurrentiels importants, présentes à l'échelle internationale et dotées de bilans solides, quand leur titre a une évaluation aussi attrayante ", fait valoir M. Leith.

Les chances que les actions américaines procurent un meilleur rendement, qui reflétera davantage la performance fondamentale des entreprises, sont grandes, conclut-il.

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