Zone de Québec: cap sur le littoral pour frapper un coup de circuit

Offert par Les Affaires


Édition du 09 Décembre 2020

Zone de Québec: cap sur le littoral pour frapper un coup de circuit

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Édition du 09 Décembre 2020

Québec

La future zone d’innovation ­Littoral ­Est reposera sur la logistique intelligente du transport, la santé durable et les technologies propres urbaines. (Photo: Ville de Québec)

SPÉCIAL INNOVATION. En matière de zone d’innovation technologique, ­Québec part avec une longueur d’avance. C’est que la région de la ­Capitale-Nationale possède déjà un tel terrain de jeu pour entrepreneurs, chercheurs et incubateurs depuis 1988, année de fondation du ­Parc technologique du ­Québec métropolitain (PTQM).

Depuis, son succès ne se dément pas ; on y trouve aujourd’hui une centaine d’entreprises et de centres de recherche innovants. 

Avec son projet de la zone d’innovation ­Littoral ­Est, un vaste secteur situé en bordure du fleuve ­Saint-Laurent englobant les quartiers de ­Maizerets et du ­Vieux-Moulin, la ­Ville de ­Québec compte frapper un nouveau coup de circuit.

« ­Le ­PTQM, c’est un peu le ­grand-père. J’ai vécu le cycle [à titre d’administrateur auprès de plusieurs entreprises de haute technologie de la région] et on ne se demande plus si les transferts technologiques sont possibles ; ils le sont », affirme son maire, ­Régis ­Labeaume, en entrevue avec Les ­Affaires.

Le projet est d’ailleurs en marche depuis ce printemps. Quatre terrains sur les dix prévus lors de la première phase sont décontaminés et prêts à être vendus. Il ne manque que l’imprimatur du gouvernement du ­Québec, sous forme d’une désignation officielle à titre de zone d’innovation. « ­Des entreprises cognent à notre porte pour manifester leur intérêt », révèle ­Régis ­Labeaume. Des noms comme ­Bosch, ­Denso, ­Google et ­Siemens ont déjà été évoqués. Dans son document de candidature, la ­Ville estime les retombées économiques du projet à 12,5 milliards de dollars en 2035 – incluant les valeurs immobilières et les investissements.

La future zone d’innovation ­Littoral ­Est reposera sur la logistique intelligente du transport, la santé durable et les technologies propres urbaines. À ­ceux-ci s’ajoute le milieu de vie connecté.

« ­La collecte et l’analyse de données, c’est le nerf de la guerre, explique ­Carl ­Viel, ­PDG de l’agence de développement économique régionale ­Québec ­International, l’un des principaux partenaires du projet avec l’Université ­Laval. Il faut d’abord des outils, sous forme de capteurs et de solutions d’intelligence artificielle, pour ensuite développer la mobilité, la santé et l’environnement. »

Parmi les autres parties prenantes de ­Littoral ­Est figure le ­Port de ­Québec, « qui contribuera à [sa] réussite grâce au projet ­Laurentia », ­peut-on lire dans le document de candidature de la ­Ville. Cet agrandissement des installations portuaires doit en principe permettre la création d’un terminal de conteneur en eau profonde empiétant sur la baie de ­Beauport. Celui-ci a toutefois du plomb dans l’aile après la publication d’un rapport de l’Agence d’évaluation d’impact du ­Canada, qui conclut qu’il aurait des « effets environnementaux négatifs importants ». Malgré la dissidence exprimée par cinq élus des districts limitrophes au projet ­Laurentia, le maire de ­Québec persiste et signe : « ­Le transport maritime est en augmentation constante aux quatre coins du globe. C’est un secteur d’activité porteur. »

Paradoxalement, le projet ­Littoral ­Est servira à revitaliser ce même secteur de la ville, à la jonction du quartier de ­Limoilou et de l’arrondissement de ­Beauport. « ­Nous jouons le livre sur l’urbanisme : en favorisant l’implantation d’entreprises innovantes de toutes tailles, nous attirerons des humains qui voudront s’y établir, y consommer et vivre à proximité », indique Régis Labeaume.

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