REER 2012. Pierre, un fonctionnaire, vient de se marier. Sa conjointe Marie, de deux ans sa cadette, est travailleuse autonome et gagne moins d'argent que lui. Cependant, elle a pratiquement le même montant dans son REER. Pierre se demande si un REER du conjoint serait avantageux pour le couple.
«Le REER du conjoint a perdu sa saveur depuis 2007, l'année où les retraités ont obtenu le droit de fractionner leurs revenus de retraite admissibles - rentes viagères, fonds de pension, prestations de retraite du RRQ et REER -, remarque Richard La Ferrière, de TD Waterhouse. Mais comme Pierre a un régime de retraite et que sa conjointe est travailleuse autonome, ils ont avantage à en mettre un en place.» De plus, s'il prend sa retraite avant 65 ans - l'âge moyen de la retraite au Canada est de 61 ans -, il ne sera pas pénalisé du fait que le REER peut seulement être fractionné à 65 ans. Enfin, lorsque Pierre sera trop vieux pour contribuer à son propre REER, il pourra continuer de faire ses contributions non utilisées dans le REER du conjoint, jusqu'au 31 décembre de l'année où Marie aura 71 ans...
En contribuant dans un REER au nom de votre conjoint, vous n'aurez cependant plus de pouvoir sur cet argent. Mais étant marié, cette épargne-retraite fera partie du patrimoine familial, qui sera fractionné à parts égales advenant une séparation.
Par contre, s'ils étaient conjoints de fait, le REER du conjoint reviendrait à Marie, advenant une séparation. «Pour qu'il soit partagé entre vous, vous devez rédiger une entente entre conjoints de fait», dit Richard La Ferrière.
