La première job du boss: Geneviève Fortier aimait travailler «avec du Elton John dans le tapis»

Publié le 26/07/2023 à 09:15

La première job du boss: Geneviève Fortier aimait travailler «avec du Elton John dans le tapis»

Publié le 26/07/2023 à 09:15

Par Catherine Charron

Passer ses étés derrière un comptoir-caisse aura été riche en leçons, estime la patronne de Promutuel. (Photo: courtoisie)

LA PREMIÈRE JOB DU BOSS. Très jeune, Geneviève Fortier, la PDG de Promutuel, a compris qu’en travaillant, elle pouvait poser des gestes aux retombées concrètes et en tirer une grande fierté. La clé? Considérer son emploi comme une source d’apprentissages, et non une fatalité.

Encouragée à la maison à prendre des initiatives, la dirigeante a toujours aimé se voir confier des responsabilités, d’aussi loin qu’elle se souvienne.

Ce n’est donc pas surprenant qu’elle ait accepté l’offre d’emploi gentiment proposée par la propriétaire d’une boutique de son village en Gaspésie, séduite par l’œil avisé de l’adolescente de 14 ans pour agencer de belles tenues, croit la principale intéressée.

Bien que la tâche ne fût pas encore sienne, Geneviève Fortier se plaisait à suggérer des ensembles afin de mettre en valeur la marchandise soigneusement choisie par sa patronne.

«Comme j’avais du goût, elle m’a mis en charge de refaire la vitrine les samedis matin après avoir fait mon ménage, se remémore-t-elle. J’arrivais à 7h30 pour passer la balayeuse, avec du Elton John dans le tapis, pour que de 8h00 à 9h00 je mette le magasin tout beau.»

 

Ses clientes n’ont pas manqué de remarquer les changements apportés à la boutique, et à souhaiter se procurer les morceaux vedettes. Encore aujourd’hui, la dirigeante se souvient du sentiment de fierté qu’elle éprouvait à l’idée de contribuer au succès de son employeur.

Ce souci d’offrir une agréable expérience client a aussi transparu lors de son passage derrière des comptoirs-caisses de Desjardins. Elle appréciait tout particulièrement y travailler les jeudis, jour où les membres venaient y déposer leur chèque de paie. «Des gens [de son village natal] me parlent encore du temps où j’étais caissière, raconte-t-elle. Ça paraissait que j’aimais ça.»

 

Une expérience loin d’être anodine

Passer ses étés derrière ce comptoir-caisse aura été riche en leçons, estime-t-elle. «J’y ai appris la ponctualité, le respect des collègues, le service à la clientèle, la fierté de bien faire les choses. J’ai continué de renforcer l’idée que quand tu aides les autres, ça fait du bien.»

Cela lui aura non seulement permis de dégoter son emploi suivant à la caisse Desjardins sur le campus de l’Université Laval, où elle étudiait, mais aussi le sujet de son mémoire de maîtrise. Comme quoi, aucune expérience n’est anodine, rappelle celle qui mène Promutuel depuis 2019.

Plutôt que de percevoir ses emplois comme de simples sources de revenus, Geneviève Fortier préfère y voir là des opportunités intarissables d’apprentissages.

«Peu de gens peuvent se permettre de ne pas travailler. On doit choisir la posture qu’on souhaite adopter: celle où on a du fun, dans laquelle on se réalise, ou celle où on subit le travail.»

 

Cette «position d’apprentissage» accorde le droit à l’erreur, une occasion en or de se former, répète la dirigeante aux jeunes qu’elle mentore. Accepter une telle idée, aussi inconfortable puisse-t-elle sembler, enlève d’ailleurs une énorme charge sur les épaules au moment de prendre une décision, comme celle de changer d’emploi.

«Ça ne doit toutefois pas servir d’excuse pour être une girouette, prévient-elle. La posture d’apprentissage, c’est le contexte qui te permet de grandir dans chacune des opportunités qui s’offrent à toi.»

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