Blanchet bâillonne une candidate et Trudeau promet de l'argent

Publié le 31/08/2021 à 15:01

Blanchet bâillonne une candidate et Trudeau promet de l'argent

Publié le 31/08/2021 à 15:01

Par La Presse Canadienne

M. Blanchet a empêché, mardi, sa candidate dans Sherbrooke, Ensaf Haidar, de répondre aux questions des journalistes. (Photo: La Presse Canadienne)

OTTAWA — Mardi matin, le chef libéral tentait de justifier une nouvelle incursion dans les compétences provinciales et le chef bloquiste essayait d’expliquer pourquoi une de ses candidates n’avait pas le droit de prendre sa place au micro.

Justin Trudeau a promis de créer un nouveau transfert fédéral qui versera 4,5 milliards $ en cinq ans pour des services en santé mentale. Et comme pour sa promesse d’argent aux provinces pour l’accès à des médecins de famille, il admet qu’il patauge là dans des platebandes provinciales.

«On sait que c’est une responsabilité provinciale. Mais tout comme je crois que vous devriez avoir un médecin de famille ou une équipe de santé familiale, je crois aussi que vous devriez avoir accès à du soutien en santé mentale si vous en avez besoin», a-t-il offert lors de son allocution dans la cour arrière d’une maison d’Ottawa.

«De ma perspective, le gouvernement fédéral continue d’avoir une responsabilité pour le bien être de tous les Canadiens», s’est-il ensuite justifié, en réponse à une question de journaliste. Il a alors utilisé «les leçons» de la pandémie, alors qu’Ottawa a versé de l’aide financière aux provinces pour gérer la crise sanitaire.

«On n’est pas en train de microgérer. On sait quels sont les objectifs. Les Canadiens ont besoin d’accès à des médecins et des experts en santé mentale», a-t-il enchaîné.

De passage à Sherbrooke, le chef du Bloc québécois n’a pas manqué l’occasion de dénoncer «les conditions» de ce nouveau transfert.

«Québec est le seul maître d’œuvre en matière de santé, la santé incluant la santé mentale», a martelé Yves-François Blanchet.

 

Pas de questions pour la candidate

M. Blanchet a empêché, mardi, sa candidate dans Sherbrooke, Ensaf Haidar, de répondre aux questions des journalistes. La candidate a dû rester en arrière-plan du chef.

On voulait qu’elle explique pourquoi elle a appuyé publiquement Maxime Bernier en 2018. M. Blanchet est rapidement intervenu pour dire à la journaliste qui posait la question qu’«on ne fera pas ça ici, madame». 

Relancé deux autres fois par d’autres journalistes, qui se demandaient pourquoi Mme Haidar ne pouvait pas s’exprimer librement, M. Blanchet a laissé tomber que c’était son point de presse à lui.

La candidate a finalement pu, après la fin de la sortie médiatique de M. Blanchet, faire face aux journalistes. La capacité de s’exprimer en français de l’épouse de Raïf Badawi, réfugiée avec ses enfants à Sherbrooke, est encore limitée.

 

Laïcité et Singh

Le chef du Bloc québécois voulait parler de laïcité à Sherbrooke et revenir sur l’exigence du gouvernement québécois qu’aucun chef fédéral ne participe à la contestation devant les tribunaux de la loi sur la laïcité.

En Colombie-Britannique, la question a rattrapé le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD).

«Il n’y a pas une position unanime au Québec. Il y a plusieurs Québécois, des millions de Québécois et Québécoises qui sont contre une loi qui divise», a déclaré Jagmeet Singh.

 

Promesses de budget équilibré

Le chef conservateur était de retour dans son studio d’Ottawa, mardi après-midi. Erin O’Toole y vantait ses promesses du retour à l’équilibre budgétaire. Il a cependant refusé de dire quels programmes fédéraux il sacrifierait pour y arriver.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour il y a 51 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.